Neuchâtel
#live

Arrabiata, avec Camion Bip Bip

sam 26 avril, 22:00
Genève
#Atelier

Workshop drag des Queerasses

sam 19 avril - dim 20 avril
Lausanne

Rave des foins

lun 21 avril, 15:00
Lausanne
#formation

Conférence LGBTIQ+

sam 12 avril, 13:30

Cameroun : Libération de 9 homos présumés

Les neuf hommes, dont un mineur, ont passé 11 mois derrière les barreaux sur simple dénonciation, dans un pays où l’homosexualité reste un crime.

Sans preuves ni témoin à charge, il n’aura fallu que 10 minutes aux juges de Yaoundé pour relaxer neuf homosexuels présumés! Libérés le 21 avril, ceux-ci auront tout de même passé près d’une année dans la redoutable prison de Kodesegui. Les neuf hommes, dont un mineur de 17 ans, étaient accusés d’homosexualité; un délit punissable de cinq années d’emprisonnement selon l’article 347 bis du code pénal camerounais. Ils faisaient partie d’un groupe de 11 personnes arrêtées sur dénonciation au cours d’une rafle dans un bar de Yaoundé. Diverses organisations de défense des droits de l’homme, dont OUTFront (groupe LGBT d’Amnesty International Etats-Unis) avaient réclamé en vain leur libération. On craignait particulièrement les conditions de détention déplorables et l’exposition à des examens médicaux abusifs, cruels et dégradants.
Le collectif français Warning qui relaie le combat de l’ADEFHO (l’Association de défense de l’homosexualité animée par le défenseur des prévenus, Me Alice Nkom – en photo) a souligné que pour ces hommes, à présent désignés nommément comme homosexuels, «sortir de la prison revient à accepter cette identité, apprendre à vivre avec ou bien à mieux la cacher (…) tout en sachant qu’à n’importe quel moment ils peuvent être battus, tués ou arrêtés par un de ces policiers qui pensent qu’ils n’ont pas le droit de vivre.»