Les unions de même sexe, ce n’est pas pour demain à Hongkong
Un tribunal de l'ancienne colonie britannique a rejeté la demande d'une résidente qui souhaitait se partenarier ou se marier avec sa compagne.
La décision était très attendue par les militants LGBT, après la reconnaissance par Taïwan des unions entre personnes de même sexe, entrée en application en mai dernier – une première en Asie. Un tribunal hongkongais a débouté un plaignante qui réclamait le droit de se marier ou de se partenarier avec sa compagne. Elle avait justifié sa démarche par le caractère anticonstitutionnel de l’interdiction. Le juge Anderson Chow a estimé qu’il n’était pas du ressort de la justice de réviser la définition du mariage telle qu’elle est appliquée par le gouvernement du territoire autonome chinois.
Le dossier était soutenu par Amnesty International, pour qui il constituait une «occasion pour Hongkong de rompre avec les injustices du passé et de mettre en forme une société plus juste et équitable».
Petites victoires
Au sein de la communauté LGBT locale, la déception est d’autant plus grande qu’elle avait enregistré deux victoires devant les tribunaux, l’an dernier: un couple de même sexe avait bénéficié d’un visa pour époux et un fonctionnaire gay avait arraché un abattement fiscal et des avantages sociaux pour son conjoint. «Certains droits et avantages sont accordés aux couples mariés ou liés par une union civile à l’étranger, mais il est impossible pour les couples [de même sexe] de se marier ou de s’unir civilement à Hongkong. C’est une faille fondamentale.»