Un lieu de drague visé par un web-délateur

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Premier en son genre, un site britannique dénonçait les usagers d’un lieu de drague populaire, en les photographiant à leur insu.

Le site d’info britannique Pinknews.co.uk a révélé l’existence d’un site web présentant les visages et plaques minéralogiques des automobilistes qui se rendaient sur des lieux de drague gay. En page d’accueil de son site, le justicier des terrains de drague prétendait informer les internautes, hommes ou femmes, des agissements de leurs partenaires ou maris. Mais il ne cachait l’ambition de « révéler au monde l’existence de pratiques clandestines répugnantes.» Son concepteur, anonyme, arpentait notamment une zone de « cruising » populaire dans le comté du Devon (sud de l’Angleterre). Par le passé, des riverains s’y étaient plaints des préservatifs, mouchoirs, revues pornographiques abandonnés sur place.

Violation mineure
Entre-temps fermé, le site Cruisingscene.co.uk a été placé sous enquête par le Bureau anglais de la protection des données. Selon un spécialiste du droit à la vie privée cité par Pinknews.co.uk, ce type de démarche pourrait être considérée comme une violation mineure de la vie privée. Même si les usagers des «cruising areas» ne peuvent pas ignorer qu’ils peuvent être découverts, poursuit-il, «ils peuvent raisonnablement compter sur le fait que des images les montrant dans ce type de situation ne soient pas diffusées à une large échelle.»