Lausanne
#Danse

Le cerveau mou de l’existence

mar 16 avril - dim 21 avril
Genève
#Musique

Billie Bird

ven 26 avril, 20:30
La Chaux-de-Fonds

Bang! Bang!

mer 15 mai - sam 25 mai
Genève
#Littérature

Vieille comme la rue? La prostitution hier et aujourd’hui

ven 19 avril, 17:30

La villa du parrain se mue en centre LGBT

La villa du parrain se mue en centre LGBT

Près de Naples, un collectif s'est vu attribuer une maison confisquée à la mafia pour y développer un lieu d'accueil de personnes gay, lesbiennes, bi et trans en détresse, mais aussi de convivialité, de culture et d'activisme.

C’est un centre LGBT sur 300m2 qui va voir le jour à Castel Volturno, à 40km au nord de Naples, raconte le «Corriere della Sera». Une grande cuisine, des zones de coworking, des séjours et des chambres: une vaste villa située au bord d’un petit lac servira notamment de lieu d’accueil pour les jeunes et moins jeunes rejetés en raison de leur orientation ou de de leur identité, et qui risquent de tomber dans la précarité.

Le projet est réjouissant, mais aussi singulier, car ce futur Centre LGBT de la Méditerranée ne s’installe pas n’importe où. La maison qui lui a été attribuée fait partie des biens confisqués par les autorités à un parrain de la mafia locale, la Camorra.

C’est le collectif Rain Arcigay de la province de Caserte qui est à l’origine du projet. Il a obtenu un contrat de 20 ans après avoir remporté un appel à projets lancé par la Municipalité de Castel Volturno. «Le choix de la communauté LGBT nous remplit de fierté. Le Centre, outre sa vocation de logement social, veut être un lieu de promotion de la culture et un espace pour étudier et travailler», a expliqué Bernardo à GayNews.it. L’étudiant en droit de 24 ans et son compagnon Enzo ont mis sur pied Rain il y a quatre ans, mobilisant des dizaines de jeunes et organisant deux Pride à succès et différentes initiatives culturelles à Caserte.

Le projet de Centre LGBT de la Méditerranée.

Ville à la triste réputation
L’opération fait partie d’un plan de réhabilitation d’un petit quartier résidentiel de Castel Volturno, Parco Faber. L’arrivée d’artisans, d’artistes et d’étudiants dans ce secteur vise à apporter un peu d’oxygène à cette station balnéaire à la triste réputation. La ville est en effet gangrénée – non plus de la Camorra – mais des mafias nigérianes, qui en ont fait la plaque tournante de la prostitution et du trafic de drogue. «C’est un grand défi, car nous voudrions aider les personnes LGBTI, mais également soutenir le territoire dans le sens d’un meilleur développement inclusif», ajoute Bernardo.

L’association a lancé une campagne de crowdfunding sur son site web, avec un objectif financier de 60’000 euros:
» caserta.arcigay.it