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Prisonniers punis pour s’être tenus la main

Les relations sexuelles et amoureuses entre prisonniers sont le plus souvent réprimées par les autorités carcérales. Une commission britannique appelle à davantage de discernement.

Une Commission indépendante a rendu son rapport sur la sexualité en milieu carcéral, en Angleterre et au Pays de Galles. Elle pose la question des vexations et des punitions qu’encourent les prisonniers ayant des rapports amoureux avec leurs codétenus, alors que les autorités pénitentiaires interdisent toute relation sexuelle derrière les barreaux, relève «The Guardian».

À cran en permanence
«J’ai constaté que des prisonniers ouvertement gay pouvaient être séparés et changés de secteur, simplement parce qu’ils étaient ‘ensemble’, sans qu’il y ait la moindre activité sexuelle entre eux», a raconté un détenu aux membres de la commission. Un autre raconte: «Les gardiens ouvraient ma porte brusquement, pour essayer de nous surprendre en train d’avoir des relations sexuelles. Évidemment, ça n’a jamais marché, mais ça nous mettait à cran en permanence. Une fois, ils nous ont trouvés alors que l’on se tenait par la main en regardant la télé. On nous a ordonné d’arrêter et de nous asseoir séparément, sinon nous recevrions une pénalité.»

Discrimination
Des représentants d’organisations LGBT ou d’ONG actives dans la santé sexuelle critiquent cette situation. Elles estiment que les détenus gay et lesbiennes font l’objet d’un traitement abusif et discriminatoire, alors qu’ils ne représentent qu’un portion minime de la population carcérale. En forçant les détenus à se cacher encore davantage pour avoir des relations sexuelles, les autorités pénitentiaires augmentent, en outre, le risque de propagation d’infections sexuellement transmissibles. Chris Sheffield, un ancien direteur de prison qui dirige la commission, rappelle que les établissements «doivent s’assurer qu’ils protègent les plus vulnérables» en se montrant plus souples vis-à-vis de cas individuels.

Pour l’instant, les autorités carcérales campent sur leurs positions: les relations sexuelles en cellule doivent être bannies pour la sécurité des détenus. En effet, selon elles, il est souvent extrêmement difficile de distinguer rapports consensuels et forcés entre prisonniers.