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Droits LGBT: Un appel passé sous silence?

Pourtant «historique», l'offensive diplomatique en faveur des droits universels des homosexuels et des trans n'a pas fait la une des médias. La conséquence d'une stratégie délibérée de Hillary Clinton.

Un discours fort livré devant l’ONU par la cheffe de la diplomatie américaine et, au même moment, un mémorandum signé du président Obama et affirmant la priorité des questions LGBT dans sa politique étrangère: la journée du 6 décembre avait quelque chose d’historique pour les droits des gays, lesbiennes, bis et trans à travers le monde. Pourtant, son écho dans les médias de référence a été relativement décevant. Queerty note que parmi les grands réseaux d’information télévisée aux Etats-Unis, CNN, ABC et CBS sont passés complètement à côté du sujet. Dans une large mesure, cela a été le cas également des médias francophones. A l’instar des régionaux de l’étape onusienne genevoise, la «Tribune de Genève» ou la Télévision suisse romande. Le «19:30» de cette dernière a ainsi laissé entendre que l’essentiel de la visite d’Hillary Clinton avait été consacré aux dissidents syriens, mentionnant seulement en passant que la secrétaire d’Etat était allée prononcer «un discours sur les discriminations sexuelles» au Palais des Nations.

Visages glacés
Pourquoi aussi peu d’intérêt? Le quotidien «Le Temps» d’aujourd’hui donne un début de réponse à cette question. En fait, la teneur du discours d’Hillary Clinton a été tenu secrète jusqu’au dernier moment. Il s’agissait de s’assurer que l’allocution ne soit pas boycottée par les délégués des régimes homophobes. Et la ruse a fonctionné: de nombreux diplomates moyen-orientaux et africains ont dû suivre, impassibles, les 30 minutes de speech de la ministre américaine. Un calvaire dont le «Washington Post» n’a pas perdu une miette, parlant de délégués aux «visages glacés». «C’est le premier grand discours consacré aux LGBT devant la communauté internationale. Et personne n’est parti», s’est enthousiasmée pour sa part Julie Dorf, représentante du Council for Global Equality, une organisation faîtière LGBT américaine interrogée dans «Le Temps». Plusieurs diplomates auraient quand même quitté la salle précipitamment pendant l’ovation finale.

Guerre contre les valeurs
A noter également que l’offensive LGBT de l’administration Obama n’est pas passée inaperçue des médias conservateurs américains. Ils se sont étranglés sur l’«agenda gay» de l’administration fédérale et la promotion de l’«idéologie radicale de la révolution sexuelle» prétendument prônée par le gouvernement. Le candidat à l’investiture républicaine Rick Perry a même évoqué une déclaration de «guerre contre les valeurs américaines traditionnelles».