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La Russie part en guerre contre les arcs-en-ciel

Après que la Ville de Saint-Pétersbourg a décidé d'infliger des amendes à quiconque «ferait la promotion» de l'homosexualité, des membres du parlement de la Fédération réclament un loi pénale.

Ratifiées il y a quelques semaines dans les districts de Ryazan (centre) et d’Arkhangelsk (nord-ouest du pays), les dispositions légales réprimant les activités des mouvements LGBT fait tache d’huile en Russie. Mercredi, c’était la municipalité de Saint-Pétersbourg qui adoptait un texte prévoyant des amendes de 75 à 120 euros (90 à 145 francs) contre les participants à des «actions publiques visant à faire la propagande de la sodomie, du lesbianisme, de la bisexualité et du transgendérisme auprès des mineurs». Une formulation qui ouvre à toutes les interprétations. Dès le lendemain, les députés de Moscou commençaient à examiner un texte semblable.

Dans la deuxième ville du pays, où des manifestations LGBT s’étaient déroulées sans créer des ripostes policières aussi violentes que dans la capitale, une conseillère municipale s’est réjouie que les drapeaux arc-en-ciel soient bientôt interdits. Elle s’est dite scandalisée que ce «symbole gay international» orne des «portraits de Pierre le Grand, des centres de santé ou des pharmacies! C’est à en crever!». Une panique qui a fait dire à des bloggeurs russes que la Ville allait bientôt faire également interdire les arcs-en-ciel sous leur forme naturelle, rapporte Masha Gessen dans son blog du «New York Times».

«Un phénomène qui inquiète toute la société»
L’offensive antigay pourrait prochainement prendre un tour national. «C’est une bonne initiative [contre un phénomène] qui inquiète toute la société», a estimé la présidente de la Chambre haute du parlement russe, Valentina Matvienko, au sujet de la disposition adoptée à Saint-Pétersbourg. D’après la députée Ekaterina Lahova, citée par gazeta.ru, «les gens qui violent la loi ne devraient pas être mis à l’amende, mais recevoir une sanction pénale.» Un texte similaire pourrait être débattu après les élections législatives prévues le 4 décembre.