Olivers Sim:«Les monstres et les créatures fantastiques étaient mes héro·ïne·s»
5 questions à Oliver Sim, chanteur et bassiste de The xx signe la B.O. de HIDEOUS, court métrage qu’il présentera au NIFFF en exclusivité cet été.
Alors qu’il entame un projet musical solo, Oliver Sim vient de signer la bande-originale de HIDEOUS de Yann Gonzales qui nous immerge dans un univers musical et monstrueux aux couleurs des films d’horreur des années 1980. Court-métrage dans lequel le musicien britannique se fait aussi acteur. Nous avons échangé avec lui peu avant aussi qu’il ne dévoile le clip du titre HIDEOUS où il évoque sa séropositivité et le rôle qu’elle a joué sur l’image qu’il a de lui.
Hi, Oliver. Comment le film HIDEOUS est-il né?
Je suis absolument fan du travail de Yann Gonzales. Au début de la pandémie, je lui ai écrit pour lui faire part de mon admiration et nous sommes devenus amis à distance. Nous nous sommes rendus compte que nous avions plein de points communs et une grande affinité intellectuelle. Au fil de nos échanges, et alors que j’avais depuis longtemps envie d’un court-métrage, nous avons créé HIDEOUS en nous inspirant l’un l’autre et en mêlant nos univers respectifs.
Ton univers, justement. Quel est ton rapport au cinéma fantastique?
J’ai vraiment deux passions, la musique et le cinéma. Et, le cinéma d’horreur et le cinéma fantastique comptent énormément pour moi. Quand j’étais gamin, dans les années 80, la télévision était ma meilleure amie et j’adorais les films et les séries d’horreur. C’était un véritable échappatoire. J’avais vraiment besoin de fantastique pour rompre avec ma vie quotidienne. Les monstres et les créatures fantastiques étaient mes héro·ïne·s. Un personnage comme Buffy, par exemple, m’a vraiment aidé à trouver qui je suis.
«J’adore ce moment où l’horreur devient tout simplement hilarante»
Qu’est ce que tu aimes dans le cinéma de genre?
Je ne vais pas tant les voir pour avoir peur que pour l’excitation qu’ils me procurent et pour ce qu’ils racontent. Carrie est un de mes films préférés. Et, ce qui m’effraie le plus dedans, ce sont les relations avec la mère qui sont absolument terrifiantes! J’adore aussi ce moment où l’horreur devient tout simplement hilarante, tellement elle est too much. J’ai voulu qu’il y ait de tout cela dans le clip de mon morceau Romance With A Memory et dans HIDEOUS.
Quelles ont été tes inspirations pour composer la B.O. de HIDEOUS ?
Il y en a beaucoup, mais si je devais en choisir une seule, ce serait David Byrne (ndlr: cofondateur et principal auteur des chansons du groupe de new wave Talking Heads). Il y a vraiment dans son travail un grand sens de l’humour et une volonté de ne pas se prendre au sérieux que j’apprécie beaucoup.
« Le queer est partout dans le cinéma de genre»
Film de genre/musique/queer… C’est un combo parfait selon toi?
Absolument! Les trois sont intimement liés depuis longtemps. De Psycho au Silence des agneaux en passant par Frankenstein, le queer est partout dans le cinéma de genre! Je pense évidemment aussi à The Rocky Horror Picture Show qui est emblématique de ces intéractions. Autant dire que je ne réinvente pas la roue! Je suis simplement très heureux de faire partie de tout cela!
NIFFF, du 1er au 9 juillet 2022 à Neuchâtel.