Lausanne

Dragx Fest vol.2

jeu 1 août, 14:00
Genève
#mixité choisie

Sapphic Silent Party

sam 27 juillet, 18:00
Lausanne
#places à gagner

Sleater-Kinney

ven 23 août, 19:30
Lausanne

Drag Race France Live

sam 2 novembre, 18:30

Initiales B.B.

Initiales B.B.
@Fifou

Non contente de se donner sans relâche aux luttes contre les inégalités et les discriminations, la DJ parisienne égérie queer Barbara Butch se lance un nouveau défi à 40 ans: un album de chansons pour le début de l’été. Affaire à suivre!

Elle a fait danser les marcheur·euse·x·s de la Pride de Genève 2021 sur La Noche Vita, le premier titre qui compose son premier EP. Un test grandeur nature pour éprouver la nouvelle carrière de chanteuse qu’elle s’apprête à embrasser. Barbara Butch est l’un de ces personnages emblématiques du monde LGBTIQ+. Derrière les platines à balancer des sets pop disco électro ou intégralement nue en photo sur la couverture de l’hebdomadaire français Télérama pour dénoncer la grossophobie, elle devient l’icône du créateur Jean Paul Gaultier pour sa campagne virtuelle du parfum La Belle. Féministe engagée et défenseuse de tout ce qui touche aux le droits humainselle, cette militante dans l’âme et les tripes oeuvre auprès des migrant·e·x·s. Par la force des choses, Barbara est littéralement tombée dans le combat politique. Elle ne rechigne pas à être la première à monter au créneau pour amplifier les voix des invisibilisé·e·x·s.

Au-delà d’être considérée comme un modèle, ce qui compte pour elle, c’est d’ouvrir les voies et faire évoluer les mentalités. Elle n’y peut rien, il faut qu’elle l’ouvre. Elle avoue ne pas avoir eu de représentation inspirante lorsqu’elle était gamine. Ceci explique cela: Elle s’est forgé une image, construisant coûte que coûte la personne qu’elle souhaitait être, à la fois explosive, jouant franc jeu sur tous les tableaux et qui exultant dans tout ce qu’elle fait. Les attaques à son encontre ne l’atteignent plus, elle laisse couler. «La colère qui m’animait au début s’est transformée en une sérénité tout aussi constructive», confie-t-elle. Alors, 40 ans, l’âge de la sagesse? Pas sûr! Celle qui mixait du hip-hop sous le pseudo de Scratcheuse de gazon à Montpellier s’est trouvé le nom de scène qu’on lui connait en piquant son prénom à la femme de l’ancien président Bush combiné à son côté «butch». Deux noms, une personne, qui lui permettent de se faufiler entre les genres musicaux. Sur scène, elle alterne des mixs en mode marcel, fausse moustache un jour et le lendemain, elle joue de son côté Barbie, maquillée, coiffée, féminine à fond. A l’époque, cette ambivalence lui fait penser qu’elle aurait pu se définir en tant que personne non-binaire.

S’imposer

Comme elle se rend compte qu’elle tourne un peu en rond dans le Sud, elle quitte tout et rejoint Paris pour repartir à zéro. Elle débarque au bar Les Souffleurs dans le Marais. Elle se fait surtout connaître en 2013 en photobombant plein de profils de mecs Grindr.

Tout le monde veut savoir: «Qui est cette mystérieuse fille qui se cache derrière tous les pédés de Paris?», explique B.B. Tout s’enchaîne. Elle organise des soirées avec Romain Brau des Crevettes pailletées, squatte le Raymond Bar, s’invite à Kidnapping de Sophie Morello, s’installe au Rosa Bonheur avec une résidence baptisée La Patchole, mixe dans des fêtes privées. «Fière d’être une grosse gouine», Barbara n’a pas fini de le prouver qu’elle en a dans le pantalon. En auto-produisant son album, elle déclare que: «les meufs n’ont pas des dates de péremption sur la tête. Moi j’arrive en dinosaure à 40 ans et je compte bien faire la nique aux producteurs qui ne croient en nous, les filles, qu’un certain temps. Je veux leur démontrer le contraire!»

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Barbara Butch (@barbarabutch)

B.B en quelques dates

  • 17 mars 1981 : naissance à Paris
  • 2003 : installation à Montpellier
  • 2004-2008 : gère L’Arrosoir, un restaurant où elle fait ses armes dans le DJing
  • 2013 : retour à Paris, résidence aux Souffleurs, au Raymond Barre
  • 14 septembre 2016 : adoption de Franny, sa chienne
  • 2019 : résidente au Rosa Bonheur avec la soirée La Patchole
  • 8 février 2020 : pose nue en couverture de Télérama contre la grossophobie
  • 17 mars 2020 : lancement des soirées virtuelles lappartchezmoi tous le samedis soirs
  • 27 mai 2020, la rencontre avec Camille, sa meuf.
  • 2021 : pose pour une campagne virtuelle pour le parfum La Belle, de Jean Paul Gaultier / élue personnalité LGBTQI+ de l’année par l’AJL, l’association des journalistes LGBTIQ+.
  • 2022 : premier album de chansons, sortie prévu pour la fin du printemps-début de l’été

Si vous souhaitez suivre Barbara Butch sur les réseaux sociaux, vous ne la trouverez que sur Instagram avec ses 44,5K de followers.