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2051, l’Odyssée du Mapping

2051, l’Odyssée du Mapping
«Hide/Reveal», travail des étudiant·e·x·s de l'Ecal.

Au lieu de rester angoissé·e·x·s sur 2021, le MPPNG FSTVL nous propulse super loin et en 5D. Quoi? Oui, tout le projet du festival genevois des arts technologiques et déviants repose sur un voyage en 2051.

E=MC-machin. On prend la 3D, on lui rajoute la lumière et le temps, on diffracte tout ça et hop, on aligne les planètes pour mieux s’échapper. «Puisqu’on est englué·e·x·s comme des mouches sur ce caramel mou de Covid, eh bien décollons! Rien à faire, on part direct voir en 2051 ce qui pourrait bien s’y passer. S’il n’y avait plus internet, plus d’ordis, plus d’électricité, autant en parler maintenant!» Ce culot-là, Baptiste Lefebvre – aka Cetusss – le convoque avec un amusement non dissimulé et beaucoup de cœur. Celui qui a repris la direction de cet inénarrable festival d’arts visuels (entre autres) en pleine pandémie, parle d’expansion.
 
Le MPPNG FSTIVL fait référence mondiale depuis 2005 en matière d’arts numériques. Il a toujours présenté des artistes qui travaillent avec ces outils, data et flux, tout en célébrant les logiciels développés localement. Mais le festival veut aussi susciter des réflexions et des remises en questions plus sociétales sur nos vies transformées par les technologies: surveillance, partage et protection des données, vieillissement. Ce vertige prospectif guidera cette édition du MPPNG en jouant sur les hybridités entre low et high tech, entre des formes numériques contemporaines et d’autres déjà vintage, des «gros cailloux en lévitation» qu’on ressort pour les utiliser autrement.

Revanche sur la disparition des formats 
Au programme, une adorable queerisation des formes trouvera ses adeptes. Morceaux choisis: côté transhumanisme d’abord, Anne Horel, ambassadrice emoji numérique, nous apprendra à faire des filtres 3D en réalité augmentée, façon maxi kawaï!

Ce buzz du maquillage numérique est un exemple de nos nouveaux langages, que Baptiste Lefebvre tient à considérer comme des pièces à part entière: «La mort du Flash rend aujourd’hui illisible un paquet d’œuvres du Net.Art sur nos supports actuels. Je trouve donc presque militant d’ériger ces nouvelles pratiques numériques en vraies œuvres, dans une forme de revanche sur la disparition des autres.» En parlant de langage du futur, on retrouvera aussi Tristan Bartolini, lequel s’est fait remarquer l’an passé en mettant au point une technique typographique épicène remarquable, dont il exposera les qualités esthétiques et politiques sous le titre Mots futurs.

En synergie avec le théâtre Vidy-Lausanne, Simon Senn et Tammara Leites feront ménage à trois avec une intelligence artificielle. Un nouveau spectacle en forme de crash tests. Enfin, les Bains des Pâquis accueillent Spaced-Out, un projet de l’artiste français Pyaré, qui proposera de se plonger littéralement dans un film en VR (réalité virtuelle) tout en étant immergé·e·x·s dans… le lac Léman !
 

MPPNG FSTVL, du 13 au 23 mai à Genève. Exposition Mots futurs du 1er mai au 6 juin à l’API, rue du Vuache 23. Toutes les infos sur mappingfestival.com