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Le livre qui fait la fête au slip

Dernière étape avant de se retrouver complètement à poil, le sous-vêtement est à l'honneur dans l'ouvrage «Caleçons, culottes et compagnie» de l'historienne de l'art Brigitte Govignon.

Slip. Ou caleçon. Ou boxer. Et j’en passe. On n’a jamais terminé de faire le tour de la question. Parce qu’en fait, se demander ce que porte notre entourage au plus proche de leur peau, on adore ça. Malgré tout, la tentation de titrer cette chronique «Et vous, plutôt slip ou caleçon?» n’a pas été envisagée, tant cela eût été facile. Déjà vu. C’est que, autant sur des forums sur internet que dans la presse écrite en mal de sujets «vendeurs», la question revient régulièrement sur le tapis. On appelle ça un marronnier dans les rédactions. C’est bien connu, ça racole pas mal sous la ceinture, se disent les grands manitous des médias. Et ils n’ont pas tout à fait tort. Depuis le temps qu’on les attend, les fameuses lunettes qui permettront de voir à travers les jean’s des garçons et les jupes des filles, les sous-vêtements – masculins ou féminins – demeurent une inépuisable machine à fantasmes. Souvent inversement proportionnelle à la quantité de tissu nécessaire à leur confection.

Ah c’est certain, contrairement à l’industrie du disque qui tire la gueule depuis que la musique a été cannibalisée par Internet, les fabricants de slips n’ont aucun souci à se faire quant à leur avenir. Bien au contraire. Avec la banalisation du porno, le slip est encore plus fétiche qu’avant. Comme l’ultime part d’un mystère jalousement gardé. Comme le dernier palier à gravir sur l’échelle de l’excitation sexuelle. Le slip est la promesse de l’imminente nudité absolue. Quand tout est dévoilé, que reste-t-il à découvrir?

Cachez ce slip
Souvenez-vous en décembre, même l’application de drague gay Grindr se mettait à jouer les ingénues avec ses nouvelles règles: outre le maillot de bain, considéré comme «acceptable », le port du slip était interdit sur la photo de profil des utilisateurs, jugé outrancier car dévoilant trop de peau sous la taille. Et gare aux prédateurs s’avisant d’ensorceler leurs malheureuses proies la main dans le slip. Dehors! Autant d’hypocrisie, mieux vaut en rire que s’en lamenter.

Bref. Slip, caleçon, boxer et j’en passe, disions-nous. Sans opter pour l’un ou l’autre, l’historienne de l’art Brigitte Govignon s’est penchée sur la question avec son regard d’experte en mode. Son ambition? Raconter l’histoire de ces pièces intimes, aux vertus autant protectrices qu’hygiéniques. Pour y parvenir, elle s’est plongée avec délectation dans les archives du sous-vêtement version mec et version nana. Caleçons, culottes et compagnieEn évitant soigneusement le graveleux, elle a compilé en dix chapitres et en illustrations l’histoire du slip. Mission encyclopédique réussie. D’Adam et Eve et leur simple feuille de vigne à l’ultra-moulé Superman dans son slip ceinturé, de Batman et sa coque protectrice au faussement innocent slip Kangourou, des modèles iconiques des marques American Apparel et Aussie Bum au sulfureux lancer de culotte de Madonna à la tête de Jacques Chirac lors de son premier concert parisien en 1987, vous saurez tout, tout, tout sur le slip et ses cousins cousines en parcourant les pages de «Caleçons, Culottes et Compagnie», paru en avril aux éditions de La Martinière.