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De l’humour du «GHI»

De l’humour du «GHI»

L’hebdomadaire genevois des petites annonces nous offre cette semaine un bijou d’article complotiste sur «les minorités qui tyrannisent l’homme blanc hétérosexuel». Plus hilarant, tu meurs…

Pour le «GHI», les ultraféministes, les écolos extrêmes, les antispécistes et les militants LGBT seraient «des minorités qui nous tyrannisent». Il faut voir la Une et lire l’article du journal de la semaine. Il vaut son pesant de cacahuètes. Vous l’avez déjà jeté à la corbeille, pas grave, on vous raconte. Cela commence comme ça: «Depuis quelques mois, l’atmosphère devient étouffante. Chaque semaine ou presque, l’espace public est le théâtre d’une nouvelle revendication de la part des minorités. Leur cible préférée? L’homme blanc hétérosexuel.»

Ça fout les chocottes? Ce n’est que le début. Le décor planté, on y apprend que «les minorités font preuve d’une extrême habileté pour arriver à leurs fins». Et quelle est donc «leur méthode pour imposer leurs revendications?», lance aux lecteurs le journaliste qui a visiblement enquêté. «Former des groupuscules très organisés qui agissent dans les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux, à coup de pétitions en ligne».

«Oui, des minorités continuent de se battre pour l’égalité, oui, des écologistes s’inquiètent de manière bruyante de l’avenir de notre planète. Ce ne sont pas les dominants dans cette affaire.»

L’article est une parfaite caricature de la théorie du complot, l’exemple type à montrer dans toutes les écoles quand on traite du sujet. J’adore! Mais il s’inscrit aussi dans une tendance lourde – et ça, c’est moins drôle – celle qui consiste à inverser les rôles dans le procès de la pensée totalitaire. Oui, des minorités continuent de se battre pour l’égalité, oui, des écologistes s’inquiètent de manière bruyante de l’avenir de notre planète. Ce ne sont pas les dominants dans cette affaire. Ceux qui veulent nous faire croire qu’il existe une «dictature des minorités» sont aussi ceux qui refusent toute remise en question des normes dominantes, et veulent figer la société dans un monde en repli et qui s’autodétruit.

L’auteur de l’article s’étonne enfin, dans une sorte de commentaire, du fait que personne, ou presque, n’ait voulu lui répondre dans le cadre de son enquête. Je me demande si le «GHI» répondrait à mes demandes si j’avais pour intention de faire un article sur la presse facho, misogyne et homophobe… ? Mais, rassurez-vous, je plaisante: telle n’est pas mon intention. La prose du «GHI»? Trop marrante, on en redemande!

4 thoughts on “De l’humour du «GHI»

  1. Je me réjouis d’être à la fois et moi seule LGBT et ECOLO pour la dernière raison comme je l’écrivais encore hier mes confrères consœurs sommes sur le terrain tous les jours puisque c’est notre métier donc les pieds dans la merde mai nos élus nous disent que çà sent la rose et pour nous faire taire ils nous balancent ici et là quelques aides ou subventions .En gros et imager nous nous avons les moyens et les compétences de soigner le cancer de la planète mai on nous autorise qu’à faire de la bobologie!!! J’aurais encore plein de choses à dire mai bon déjà vous pouvez constaté à quel point je suis dangereuse. Sophie Envalent

  2. C’est quand même marrant de voir que quelqu’un portant le même nom que l’auteur de « l’article » a écrit sur 360.ch.
    Si c’est un homonyme, c’est cocasse, si c’est lui, c’est grandiose.

    1. Si c’est le cas, ce sera pas le premier gay à tirer à boulets rouge sur le mouvement LGBTQ et à s’aligner sur la majorité bien pensante pour dénoncer ses prétendues dérives… Mais qui lit le GHI? Franchement? Ce n’est rien d’autre qu’un journal de petites annonces garni de publireportages et d’articles à côté de la plaque…

  3. Lorsque l’on voit des «activistes queer» décrier et insulter à tue-tête Monsieur Pete Buttigieg, premier candidat ouvertement gay à la présidence américaine, sous prétexte qu’il serait «trop bourgeois» (mais qui sont-ils pour juger sa vie privée?!?), on ne peu que saluer un article comme celui-ci, et ce alors même que GHI ne soit qu’une vulgaire feuille de chou.

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