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La vengeance du pretty boy

Ces dernières semaines, les mariages célébrés par les couples de même sexe à la mairie de San Francisco n’ont pas manqué de faire parler d’eux. En un mois, avant que la justice ne vienne mettre son veto et déclarer nulles ces unions, ce défilé de doubles robes blanches et de jumeaux en costards, aura tout de même eu le temps d’être consommé 3700 fois devant témoins.

Mais le plus heureux de tous aura encore été le tout frais élu locataire des lieux, le maire Gavin Newsom, grâce à qui tous ces échanges de bagues ont pu se commettre. Propulsé héros de la communauté gay et lesbienne de la ville, M. le maire a bien préparé son coup. Les premiers gays mariés furent de vénérables combattants du Vietnam, le label transpartisan par excellence aux Etats-Unis. Posant volontiers sur les photos de mariage, Newsom a reconnu que la démarche n’était pas le fruit de ses seules convictions intimes ; bien sûr, elle visait aussi à embêter le président Bush. Et qu’importe si ses collègues démocrates, y compris le candidat John Kerry, peu goûteux aux joies du mariage homo, n’ont pas apprécié: celui que les journaux locaux, moqueurs, traitaient il n’y a pas si longtemps de «pretty boy sans caractère» s’est payé là le plus magnifique des coups de pub et une jolie revanche!
Car jusqu’ici, les mauvaises langues racontaient volontiers que l’ambition de ce dandy de la haute société californienne, surnommé «le mannequin de la Marina», en référence au port très smart de la ville, consistait surtout à passer du temps sur son yacht et à traîner dans les cocktails ennuyeux de Pacific Heights, le quartier chic de San Francisco. Une vie de pauvresse, d’autant plus que le play boy, malgré sa jolie gueule, n’a pas toujours eu de la chance en amour. Si vous lisiez un peu plus les magazines people, vous sauriez qu’en 1998, la future promise du futur maire le plaquait d’un coup d’un seul pour épouser Don Johnson, héros de la série la plus niaise des années 80 (un Don Johnson dont le (miami) vice actuel, soit dit en passant, consisterait surtout à ne pas rembourser ses emprunts).
Depuis, le brave Gavin a trouvé une charmante épouse, mais allez savoir si tout cela ne motive pas une secrète envie de vengeance sur l’institution du mariage… Le bouquet? A son sujet, on apprend encore au chapitre des anecdotes de sa bio qu’il s’était fait entarter par une obscure organisation anarchiste (qu’on inculperait aujourd’hui pour terrorisme). Depuis, le maire de San Francisco a visiblement appris, lui aussi, à servir de la tourte montée à ses ennemis politiques.