Le canton de Vaud veut interdire les «thérapies de conversion»
En modifiant sa loi sur la santé publique (LSP), le canton romand devrait prochainement interdire les pratiques dites «de conversion» qui visent à changer l’orientation sexuelle et/ou l'identité de genre d'une personne.
La conseillère d’Etat Rebecca Ruiz, chargée du Département de la Santé et de l’Action Sociale (DSAS) a présenté une réponse à la motion déposée au Grand Conseil par le député socialiste Julien Eggenberger. Le projet de loi soumis au vote propose d’ajouter une interdiction formelle dans la LSP actuelle qui interdirait explicitement toutes les «pratiques visant à modifier l’orientation affective et sexuelle ou l’identité de genre d’une personne».
Le conseil d’Etat vaudois indique que «la formalisation d’une infraction spécifique permet d’adresser un message fort aux auteur·e·s et aux victimes de ces thérapies». La cheffe du DSAS souligne également que «cette interdiction ne cible pas uniquement les professionnels de la santé, mais toute organisation ou toute personne se livrant à ce type d’activité, quelles que soient ses motivations».
Bien que leur nombre soit difficile à évaluer, la conseillère d’Etat vaudoise rappelle que «sur les cinq dernières années, une dizaine de [personnes] ont été accompagnées par des associations actives sur le terrain qui défendent les droits des personnes LGBTIQ+», tout en soulignant que ces situations ne sont probablement que la «pointe de l’iceberg.»