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«J’ai pris conscience de mon homosexualité quand j’ai déménagé du Tessin à Genève»

«J’ai pris conscience de mon homosexualité quand j’ai déménagé du Tessin à Genève»
@Elisabeth La Rosa

“L’ho sempre saputo ma ho consapevolizzato la mia omosessualità quando, dal Ticino, mi sono trasferita a Ginevra”

versione italiana di seguito

Yeelen Kamanda est née dans une famille multiculturelle près de Locarno en 1987. Sa mère, Valeria, est originaire du Tessin et son père, Dieudonné, est congolais. Son prénom, originaire du Burkina Faso, signifie lumière. Elle grandit avec ses grands-parents et décide de poursuivre ses études de l’autre côté du Saint-Gothard après la séparation de ses parents. Dès son plus jeune âge, elle cultive un lien particulier avec les personnes âgées qui la définissent comme solaire et vitale. La musique, bande-son de sa vie, divulgue les bonnes vibrations sonores dans la maison. Son grand-père, Elvezio Fornera, musicien par passion et par profession, a été l’un des premiers à introduire le jazz à Sopraceneri et dans les vallées du Tessin. Yeelen est membre du groupe entièrement féminin The Black Heidis. En plus de jouer de la guitare et de chanter, la DJ adore groover. Côté formation, la Tessinoise  est titulaire d’une licence en psychologie de l’Université de Genève et d’un master en sciences technologiques avec une spécialisation en éducation et pédagogie. Amoureuse? «Oui, beaucoup». En disant cela, elle change d’expression, révélant un voile de douceur.

Grandir à Losone

Losone se situe à 3,5 km de Locarno. La bourgade compte environ 6 500 habitants et, comme beaucoup de petites villes de ce type, se caractérise par un côté un peu provincial. «Quand j’étais petite, je fabriquais des épées avec des feuilles, j’adorais grimper aux arbres et je préférais jouer avec les garçons plutôt que de jouer avec les petites filles qui rêvaient d’être des princesses. Je portais mes cheveux courts parce qu’ils étaient crépus et sauvages. Les enfants me demandaient: «Es-tu une fille ou un garçon?» En y repensant aujourd’hui, je me demande si ces questions venaient d’eux-mêmes ou d’un conditionnement externe.»

Conscience de soi

«Je l’ai toujours su, mais j’ai pris conscience de mon homosexualité lorsque je me suis installée à Genève pour suivre des études universitaires». Yeelen parle lentement, réfléchissant avant de répondre et son regard reflète sa quête des mots justes. Au lycée, elle se demande pourquoi personne ne l’aime. «Peut-être que ma fréquence n’était pas encore réglée sur la bonne longueur d’ondes.» Ce n’est que plus tard à l’université que les portes de la connaissance de soi s’ouvrent à elle et tout se met enfin en place. Le premier amour? «Eh bien, un désastre!», déclare-t-elle en riant. «Mon grand-père est mort entre-temps, mais je ne pense pas qu’il se serait beaucoup soucié de ma vie amoureuse. Ce qui comptait pour lui, c’était que je fasse de la musique et que je sois heureuse. Ma grand-mère avait déjà accueilli mon père à bras ouverts: il était noir et d’une culture très éloignée de la sienne, il n’y avait donc aucun problème.» Elle découvre à Genève une métropole à l’atmosphère multiculturelle et internationale. L’inclusion, notamment en ce qui concerne les LGBTIQ+, y est plus développée qu’au Tessin qui, malgré de grands progrès, a parfois encore un peu de mal à s’ouvrir. «Je suis un peu atypique, car je n’ai jamais vraiment connu la communauté LGBTIQ+, ni à Genève ni au Tessin. Dans mon «monde», l’orientation sexuelle n’a pas d’importance. Chacun·e·x est différent·e·x et libre de vivre selon ses propres désirs. Je comprends la nécessité de créer des communautés, mais je suis pour l’art d’apprendre à se connaître et à être soi-même avec tout le monde.» Yeelen affirme qu’il est plus facile de vivre son homosexualité à Genève qu’au Tessin. «Au sud du Saint-Gothard, il y a toujours la peur d’être jugée. Le Tessin est un canton périphérique, sans véritable ville. Lugano commence lentement à se développer, mais cela ne ressemble en aucun cas à Zurich, Bâle ou Genève. Le découpage territorial est complexe, le Monte Ceneri coupe le canton en deux, divisant le nord et le sud. Et n’oublions pas les vallées, qui semblent toujours si éloignées de tout le reste. Créer une agrégation et une communauté entre ces petites réalités n’est pas facile, il faut de l’engagement et de la volonté.»

Profil IG : _djyeelen_.


@Elisabeth La Rosa

Yeelen Kamanda è nata nel 1987 a due passi da Locarno in una famiglia multiculturale. Sua mamma Valeria è ticinese e suo papà Dieudonnè è congolese. Il suo nome arriva dal Burkina Faso e significa luce. Cresce con i nonni, sua mamma dopo essersi separata da suo padre, decide di continuare gli studi e se ne va oltre Gottardo. Sin da piccola coltiva un trait d’union speciale con le persone anziane. Si definisce, meglio, la definiscono, solare e vitale. La musica le ha fatto da colonna sonora per tutta la vita: in casa le vibrazioni sonore non mancavano mai. Suo nonno era Elvezio Fornera, musicista per passione e di professione – è stato uno dei primi a portare il jazz nel Sopraceneri e nelle valli ticinesi. Yeelen fa parte della band tutta al femminile The Black Heidis. Oltre a suonare la chitarra e cantare, fa la DJ, adora il groove. Si è laureata a Ginevra in psicologia e ha un master in scienze delle tecnologie con orientamento all’educazione e alla pedagogia. È innamorata – e mentre lo dice, cambia espressione e, con un velo di morbidezza, risponde: “si, molto.”

Crescere a Losone

Losone dista 3.5 km da Locarno. Ha circa 6’500 abitanti e, come molti paesi così piccini, può rischiare di essere un po’ provinciale.

“Da bambina costruivo le spade con le foglie, amavo arrampicarmi sugli alberi e preferivo giocare con i maschi, anzichè giocare con le altre bambine che optavano per fare le principesse. Portavo i capelli corti vista la chioma crespa e selvaggia.” I bambini iniziano a chiederle: “ma sei una bambina o un bambino?” “Oggi ripensandoci mi chiedo: chissà se queste domande provenivano dai bambini o da condizionamenti esterni assorbiti chissà dove?”

Consapevolizzazione del sè

“L’ho sempre saputo ma ho consapevolizzato la mia omosessualità quando mi sono trasferita a Ginevra per frequentare l’università.” Yeelen parla lentamente, riflette prima di rispondere e sembra cerchi le parole con gli occhi. Al liceo si domandava perchè non piacessi a nessuno. “Forse la mia frequenza non era ancora sintonizzata sull’onda giusta.” E all’uni le si aprano le porte della conoscenza di sè e tutto, finalmente, si allinea.

Il primo amore

“Beh, un disastro – ride – ma è normale sia andata cosi.”

Coming out con i nonni

“Mio nonno nel frattempo è morto ma credo che a lui non gliene sarebbe fregato molto. Per lui era importante facessi musica e che fossi felice. Mia nonna aveva già accolto a braccia aperte mio padre: di colore e di una cultura lontana dalla sua quindi non sussisteva nessun problema.”

Tornare in Ticino dopo l’esperienza di Ginevra

Ginevra paragonata al Ticino è una metropoli dove l’aria che si respira è multiculturale e sicuramente internazionale. L’inclusione, soprattutto in termini LGBT+, è più sviluppata rispetto al Ticino che, nonostante stia facendo passi da gigante, ogni tanto fa un po’ fatica. “Sono un po’ atipica perchè non ho mai vissuto molto la comunità LGBT+, nè a Ginevra, nè in Ticino. Nel mio “mondo” non importa il tuo orientamento sessuale. Ognuno è com’è. Comprendo ci sia il bisogno di creare delle comunità ma io tifo per l’arte del conoscersi ed essere sè stessi con chiunque.” Yeelen continua dicendo che, rispetto al Ticino, vivere la propria omosessualità, è più semplice a Ginevra. “A sud del Gottardo aleggia ancora la paura di essere giudicati. Il Ticino è un paese periferico. Non c’è una vera e propria città. C’è Lugano che comincia piano piano a diventare più sviluppata ma non è come Zurigo, Basilea o, appunto, Ginevra. La conformazione del territorio qui è complessa, c’è il Monte Ceneri che taglia in due il Cantone dividendo nettamente nord e sud. Non dimentichiamoci le valli che sembrano sempre così distanti da tutto e da tutti. Creare aggregazione e comunità tra queste piccole realtà non è semplice, ci vuole impegno e volontà.”

Profilo IG: _djyeelen_