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58%: un résultat «confortable», mais nuancé

VOTATIONS SUR LE PARTENARIAT [17:00] – Les résultats sont donc tombés: 58% des Suisses acceptent la Loi sur le partenariat enregistré entre personnes de même sexe (LPart). Un résultat confortable, même s'il est moins massif que les 66-67% articulés par les sondages de ces dernières semaines. Mais ne boudons pas notre plaisir: la Suisse est le premier pays à accepter par référendum des droits spécifiques pour les couples de même sexe.

1,5 contre 1,1 millions de citoyens: ce sont donc finalement 58% des Suisses qui acceptent de donner des droits spécifiques aux couples homosexuels. Une acceptation à saluer comme un événement unique au niveau européen.

Seule une poignée de cantons parmi lesquels le Tessin, Uri et Thurgovie, et les cantons romands du Jura et du Valais, ont refusé la Loi. Ailleurs dans les cantons francophones, les résultats sont bons, mais sans plus. Le soutien pour la LPart y est d’ailleurs moins fort que celui dont bénéficient les accords de Schengen/Dublin, l’autre objet soumis au référendum ce dimanche. Une légère déception, alors que beaucoup espéraient un oui massif. En effet, les sondages nationaux parus dans la presse ces dernières semaines évaluaient le soutien à la LPart à deux tiers des citoyens suisses. Finalement, le soutien important ne s’est confirmé que dans quelques villes du pays. Avec 71% de oui, Zurich a ainsi confirmé le résultat des votations sur son «pacs» cantonal en 2001. Excellents résultats à Bâle (69%) et Lausanne (65%), tandis que Genève, un peu à la traîne, porte le partenariat à 63%.

Des «non» plutôt modérés
Si certains se sont montrés déçus de ces résultats, et singulièrement des chiffres de Genève, c’est paradoxalement le résultat des cantons romands catholiques qui ont créé la surprise. Certes prévisible, leur rejet est finalement moins marqué que prévu. A cet égard, les 45% obtenus par le oui en Valais ont été chaleureusement salués dans les quartiers généraux des associations gaies et lesbiennes, où l’on suivait les résultats sur des écrans géants. Véritable héroïne de la campagne valaisanne, Barbara Lanthemann du comité cantonal Oui au partenariat a déclaré à la Télévision suisse romande: «Cette victoire nationale est magnifique et nous sommes touts et toutes terriblement émus; mais ce qui me réjouit personnellement, ce sont ces 45% de oui, en dépit d’une campagne agressive.» De fait, quelques villes importantes ont arraché un oui: Monthey 50,3%, Martigny 51,4% et Brigue 51,6%. Ce n’est pas le cas de Sierre, ni de Sion qui rejette la loi à 54%.

Petite déception dans le Jura, où 400 voix auront suffi pour faire basculer le canton dans le camp du nom. Là encore, le oui des villes (Delémont et Porrentruy) s’oppose au non rural. Quant à Fribourg, autre canton catholique, la LPart y a obtenu un petit oui, essentiellement grâce aux électeurs de la partie germanophone du canton, ainsi que ceux de l’agglomération fribourgeoise. Non rural écrasant (69%) à Villars-Bramard, fief vaudois de l’UDC Jean Fattebert, où 360° avait été promener son micro (lire l’article dans le numéro de mai).

La LPart, votée par le Parlement suisse en 2004, avait été l’objet d’un référendum porté par des partis religieux ultra-minoritaires, l’Union démocratique fédérale (UDF) et le Parti évangélique, qui trouvaient là l’occasion rêvée de faire parler d’eux. A l’évidence, ceux-ci sont parvenus à rallier au-delà de leur public habituel, et de faire surgir un débat localement très virulent sur la famille et les valeurs chrétiennes. Ceux-ci font toutefois grise mine ce soir. Ainsi Ruedi Aeschbacher du Parti évangélique zurichois, qui constate «une tendance à s’en tenir de moins en moins à des barrières de sécurité sociales. Cela mène à une atomisation de la société», a-t-il commenté au micro de la TSR.