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«Pédés et drogués»: les insultes volent bas dans la montagne tessinoise

«Pédés et drogués»: les insultes volent bas dans la montagne tessinoise

La diatribe homophobe du député Germano Mattei contre un de ses collègues, empêtré dans une affaire embarrassante, provoque le malaise en Suisse italienne.

«C’est la preuve que le respect et l’inclusion des homosexuels n’ont pas encore été atteints au Tessin. Et c’est pire quand cela provient d’une personne censée représenter et défendre toutes les minorités.» Comme beaucoup de Tessinois, Mattia Modini, de l’association LGBT Imbarco Immediato, a réagi avec consternation au post d’un député sur Facebook. La semaine passée, Germano Mattei s’y attaquait à son collègue de la Lega dei Ticinesi (droite populiste) Daniele Caverzasio: «Et ainsi de suite, enculés, pédés et drogués, et quoi encore? Ainsi en est-il en 2017, tout va l’envers, aussi dans le Parti des gens… mais quels gens?» peut-on lire en patois.

Mattei commentait ainsi l’enquête pénale contre un jeune infirmier accusé de vols de médicaments à l’hôpital Beata Vergine de Mendrisio. Or un site internet a révélé que le jeune homme de 29 ans n’était autre que l’ancien compagnon de Caverzasio, ce qui a poussé ce dernier à démissionner du conseil d’administration du réseau hospitalier cantonal.

Double jeu moral
Réagissant au tollé causé par son post, Germano Mattei, a comme il se doit assuré qu’il n’avait «rien contre les pédés (checche)», même si à ses yeux, un couple ne peut être composé que d’un homme et d’une femme, a-t-il expliqué à Ticino Online. Le leader du petit parti Montagna Viva (défense des vallées alpestres) a tout juste admis «avoir un peu exagéré». Son intention était de dénoncer le double jeu moral de la Lega. Le premier parti du canton, pourtant très peu gay-friendly, s’est fendu à cette occasion d’une inhabituelle déclaration de solidarité avec «tous les homosexuels qui se sont sentis offensés par un vocabulaire aussi inacceptable».