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Droits LGBTI en Europe: la Suisse végète

La Rainbow Map 2015 de l'ILGA-Europe illustre une nouvelle fois le décrochage de la Suisse en matière de protection institutionnelle des lesbiennes, gay, bi, trans et intersexes.

Dans un continent qui continue d’avancer vers l’égalité pour les lesbiennes, gays, bi, trans et intersexes, la lenteur helvétique ne se dément pas. La Suisse a encore perdu quatre places dans la nouvelle édition de la Rainbow Map, le classement annuel des lois et des politiques publiques envers les minorités sexuelles, publié ce dimanche, à l’approche de la Journée mondiale contre l’homophobie du 17 mai.

En 2015, la Suisse est passée du 27e au 31e rang sur 49 – désormais dépassée par la Bosnie-Herzégovine, Andorre, la Géorgie et la Roumanie. Son score, 28%, est quasiment inchangé par rapport à 2014. Au sein de l’Union européenne, seuls la Bulgarie, la Pologne, l’Italie, la Lituanie et Chypre font encore moins bien. Le Royaume-Uni figure en tête de liste, devant la Belgique et Malte, boostée par l’adoption récente de sa législation modèle sur les trans et intersexes.

Dans les pages du rapport consacrées à la Suisse par l’ILGA-Europe, on constate que l’année écoulée n’a pas apporté de progrès législatifs concrets pour les LGBTI. Le débat sur le mariage égalitaire en est encore à ses balbutiements et la loi sur l’adoption par le second parent de même sexe n’a toujours pas été présentée au Parlement, où les discussions sur la pénalisation de l’homophobie et la transphobie continuent laborieusement.

Paradoxes
Il faut le rappeler: la carte de l’ILGA-Europe ne saurait être lue comme une géographie des pays où il fait bon vivre. Elle mesure seulement les Etats sur l’échelle d’un cadre institutionnel «souhaitable» pour les personnes LGBT, au moyen d’une grille d’évaluation plutôt rudimentaire. L’étude n’évalue aucunement l’application des lois et des politiques publiques, et encore moins le climat général au sein de la société. De quoi générer quelques paradoxes.

A en croire la Rainbow Map, un gay monégasque serait aussi mal loti qu’un homo en Ukraine. Quant à la Suisse, parce que ni sa Constitution ni son Code pénal ne prennent en compte explicitement l’homophobie et de la transphobie, elle obtient zéro point dans la catégorie «Crimes de haine et discours de haine». Elle se retrouve logée à la même enseigne que l’Arménie, la Turquie, la Macédoine ou la Biélorussie. En revanche, l’Albanie, par exemple, s’est dotée en 2013 d’une loi contre la discrimination visant les LGBT, et caracole 14 points devant la Suisse.

One thought on “Droits LGBTI en Europe: la Suisse végète

  1. « De quoi générer quelques paradoxes »
    C’est le moins qu’on puisse dire… Cette carte me fait hurler de rire chaque année…
    C’est la preuve et n’en déplaise aux juristes que les lois ne suffisent pas à faire le bien-être d’une population.
    Je dirais même que ce genre de carte décrédibilise la lutte contre l’homophobie. Allez expliquer à un citoyen suisse lambda que la Suisse est moins bien lotie que la Serbie… Il vous dira, mais vous voulez quoi pour finir et vous rira au nez…

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