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VIH/sida: le temps de la riposte communautaire

Afin de lutter contre l’augmentation du VIH et des IST chez les gays, l’OFSP publie une nouvelle brochure et propose un véritable plan d’action à la communauté.

Depuis dix ans, les nouvelles infections au VIH augmentent chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), alors qu’elles diminuent dans le reste de la population. Au vu de cette évolution alarmante, l’OFSP a lancé le 1er décembre la brochure «Sexe entre hommes: vers une meilleure santé sexuelle 2012» et donne, pour la première fois depuis 25 ans, des recommandations ciblées à l’attention de cette population particulièrement à risque.

Mauvaise évaluation des risques
Les gays se protégeraient-ils mal? «Non, de manière générale, les hommes gays se protègent encore très bien», répond Roger Staub, chef suppléant de la division Maladies transmissibles à l’OFSP. Ces nouvelles infections sont dues le plus souvent à une mauvaise évaluation des risques. En effet, selon l’OFSP, la moitié des infections au VIH chez les HSH est issue de personnes nouvellement infectées qui transmettent leur virus dans les premières semaines ou les premiers mois de leur infection. Durant cette phase, dite de primo-infection, ces personnes sont 20 à 100 fois plus infectieuses qu’elles ne le seront par la suite. Les rapports anaux non protégés comportent alors un très grand risque de transmission.

Primo-infection et tests
«Si nous parvenons à réduire le nombre de personnes au stade hautement infectieux de la primo-infection dans la communauté gay, les risques de transmission seront fortement réduits», affirme Roger Staub. Un objectif, mené conjointement avec les centres de dépistage pour hommes gays Checkpoints de Genève et Zurich et l’ASS, qui inclut une campagne annuelle d’un mois, «Break The Chain», durant laquelle les gays seront invités à réduire simultanément et, si possible, systématiquement leurs risques. Un autre champ d’action consiste à multiplier les tests de dépistage du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST). «Les hommes non monogames qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes devraient se faire dépister au moins une fois par an, souligne Roger Staub, et même plus souvent s’ils ont eu plus de 10 partenaires au cours des six derniers mois.» Un diagnostic rapide du VIH et des IST améliore les possibilités de traitement et contribue à éviter d’autres transmissions.

Plan d’action
«Si nous n’agissons pas, le nombre d’hommes gays ayant besoin d’un traitement antirétroviral aura doublé dans les dix prochaines années», dit Roger Staub. Ce n’est dans l’intérêt de personne – ni des porteurs du VIH, ni de la communauté gay, ni de notre système de santé. «Si tout le monde joue le jeu, le nombre de transmissions du VIH retombera à un bas niveau et nous serons tous gagnants, ajoute Roger Staub, car chacun restera en bonne santé et contribuera à faire de la communauté gay un espace de vie plus sain et plus épanouissant».

La brochure «Sexe entre hommes» est disponible dans tous les lieux gays et sur www.shop.aids.ch. Elle est aussi téléchargeable en format PDF sur le site de l’OFSP.