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Grindr, côté obscur

Grindr, côté obscur

Cinq minutes à tuer pendant la pause lunch ou dans le bus: c’est le moment de faire un tour sur Grindr. Alors, heureux? Non? Jamais content en fait!

Tah-dah, la grande question! Celle qui, inlassablement, revient à chaque prise de nouveau contact sur Grindr, quelle que soit la région du monde où l’on se connecte à l’application de drague au logo masqué en noir sur fond jaune. Exit le charme des latin lovers ou des bûcherons scandinaves, Grindr a formaté et mondialisé la drague. Bon, ne nous plaignons pas: ça mord. En fond sonore, le petit martellement victorieux, nettement plus stimulant que le bruissement rappelant à l’utilisateur qu’il se prend un vent virtuel, tout seul sur son iPhone. Le petit voyant rouge indiquant un nouveau message signifie également la fin de la torpeur. L’éveil des sens. Et là, peu importe qui a fait le premier pas: vous, en proie à un redoutable prédateur rôdant parmi les avatars aux abdos de rêve et autres gueules d’amour à la mèche bien ordonnée. Ou au contraire, une énième victime à tomber dans vos filets d’insatiable quick-lover.

Mais au fait c’est vrai, que cherche-t-on vraiment sur son smartphone? Le plaisir instantané? Le plan cul géolocalisé le plus proche? La boulimie sexuelle? Le prince charmant?

Le retour des morts-vivants
Depuis qu’elle a vu le jour en 2009, l’application a changé la face du monde chez les gays. Pratique, on y choisit ses amants comme on va au marché. Jamais le cruising n’avait semblé si simple, et les possibilités autant nombreuses et proches. Génial! Sauf que, après quelques mois, la plupart des utilisateurs ressentent une espèce de lassitude, voire même une sorte de nausée dans certains cas. «J’ai fait des cauchemars cette nuit, me confiait un proche récemment. J’ai rêvé que mon compte Grindr s’était réactivé sans que je ne le demande, et tous mes anciens amants rencontrés par ce biais revenaient comme des zombies, un peu comme dans Thriller de Michael Jackson». Brrrr, ça fout les boules en effet. Une fois la lune de miel terminée, d’autres se disent dégoutés par son aspect «marché au bétail».

Hétéro-friendly
Les plus fascinés par Grindr sont les hétéros en définitive. Admiratifs, nombreux de mes amis s’exclament «Waouh putain, c’est dingue ce truc! Tu vois, ça marcherait jamais pour les hétéros, c’est moins cash pour nous». Héhé, pratique hein! Les filles, tout autant fascinées mais moins ouvertement envieuses, posent des questions. A commencer par celle du danger, puis la gêne, la pudeur, le one shot et puis quoi ensuite. De vraies questions auxquelles on esquive souvent les réponses en se cachant derrière l’aspect fun de ce type de rencontres. Quelques anecdotes épiques ou croustillantes, et hop, on noie le poisson. Mais ces questions sont pourtant intéressantes. Car elles nous rappellent à l’alchimie de la séduction, dont l’inattendu et la surprise sont des ingrédients fondamentaux.

Evidemment, pour les âmes en peine en mal d’amour, Grindr s’avère un drôle d’endroit pour une rencontre. Et se révèle parfois même comme un kaléidoscope d’avatars à l’infini reflétant une solitude sourde dans ce miroir aux alouettes. Comparé aux sites de rencontres qui, transposés dans un contexte hors virtuel, s’apparentent à des lieux de rencontres sociaux, Grindr véhicule rapidement cette sensation d’étouffement à petit feu, isolé dans notre petite boîte jaune. Vite, la sortie.

6 thoughts on “Grindr, côté obscur

  1. « vite, la sortie » ? Il suffit de ne pas y entrer… L’aspect fun de ce truc sordide, je ne l’ai jamais compris et n’en ai aucune envie, personnellement…

  2. J’ai dûment fréquenté cette app auparavant mais j’en suis vite revenu. Vers Marseille ça craint pas mal et avec cette app c’est chasse ouverte a tout homophobe virulent voulant casser du pédé… Sans compter les nevroses… Non franchement bien content de ne plus y etre ! Et bizarrement loin de l’appli, lavie semble soudainement… Humaine et agréable

  3. …Bon… Quand on a rien à donner de plus à l’autre que le « vidage de son sac » pourquoi vouloir chercher mieux ailleurs? mh?… Grindr est tout à fait adapté pour bien des mecs! ABE salut

  4. Mais enfin,on en fait ce que l’on veut de cette appli en restant prudent ! Amis ,amants, amour..tout est possible et c’est super ! Cela dit, les puritains gays qui critiquent le libertinage :y en a marre !Restez fidèles à votre « prince charmant » (si vous le pouvez) et foutez nous la paix.

  5. En fait, c’est simple: Une place aux bêtes, bétail en tout genre !!!
    L’app est sympa au premier coup d’oeil, oui. On y est (presque) tous allé fouiner une ou deux fois… mais c’est vrai que le coté sordide, élitiste pour certains (frustrés), ou vide-sac m’est tout de suite venu à l’esprit ! Comme n’importe quel site de cul d’ailleurs.!!!

    J’ai 37 ans, j’ai vu changer plein de choses ces derniers 20 ans, depuis mon adolescence à maintenant, mais sincèrement, je vous dis à tous/toutes…
    – RIEN DE MIEUX QUE DE REGARDER SA « PROIE » DANS LES YEUX ET LUI FAIRE COMPRENDRE CE QUE L’ON VEUT… RIEN DE MIEUX QUE DE SENTIR L’ODEUR DES HORMONES QUI SE DÉGAGENT DANS L’AIR, ET QUI NOUS FAIT MONTER, MONTER….

    BON, VOUS AVEZ COMPRIS QUOI!!! Faites de vrais rencontres, draguez… avec envie!!! Ça marche, je vous le dis !!!

  6. T’inquiètes Ted, y’a pas de souci… On fait ce qu’on veut, effectivement… Tu as tout à fait le droit de trouver ça super, et nous de trouver ça nul… Bien le bonjour du prince charmant 🙂

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