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Un bidonville en guise de quartier gay

Pourchassés par la police, des homos et trans cambodgiens ont créé un ghetto en périphérie de Phnom Penh. Une concentration qui leur apporte un peu de sécurité, mais qui suscite l'inquiétude de leurs voisins.

La capitale Phnom Penh voit, depuis quelques temps, son premier quartier gay émerger sur les bords d’un petit lac. Sauf que Boeung Kak 2 n’a rien à voir avec un Soho londonien ou Greenwich Village new-yorkais: il s’agit plutôt d’un bidonville où une centaine de gays et de «lady boys» trans ont trouvé refuge ces dernières années. Leur nombre ne cesserait de croître, raconte la revue américaine en ligne «The Global Post» dans un reportage illustré de photos.

Ces habitants pas comme les autres de Boeung Kak 2 sont pour la plupart des jeunes de classes sociales défavorisées, décrits comme en «situation désespérée». Ils ont convergé d’autres parties de la capitale et de la province cambodgienne, poussés par le virage répressif adopté par le gouvernement. Si l’homosexualité et le transsexualisme sont admis et légaux dans le pays, les autorités ont, cependant, fermé de nombreux night-clubs et bordels fréquentés par des homosexuels, dans le cadre d’une campagne visant à débarrasser le pays de sa réputation de destination pour le tourisme sexuel. Une politique qui aurait mené à un renforcement des violences, notamment policières, à l’encontre des gays et des personnes transgenres.

«Si nous ne sommes pas ensemble, nous n’avons plus peur de nous faire rejeter ou tabasser», confie Kong Chan Rattna, une transsexuelle de 24 ans qui affirme avoir trouvé une forme de bonheur et de liberté à Beoung Kak 2.

Toutefois, le mode de vie de cette communauté relativement fermée, dont les membres dorment la journée et travaillent la nuit, ne va pas sans susciter des frictions et des craintes parmi les résidents de longue date du bidonville. Selon eux, l’endroit «n’est plus sûr et n’est plus moral» depuis l’irruption de ces nouveaux habitants.