Gays boucs-émissaires des attentats de Kampala
Le tabloïd «Rolling Stone» refait parler de lui en attribuant les attaques meurtrières survenues le soir de la finale du Mondial dans la capitale de l'Ouganda à un complot homosexuel.
Après avoir livré une liste de cent lesbiennes et gays à la vindicte populaire, dans son numéro du 9 octobre dernier, l’infâme hebdomadaire ougandais «Rolling Stone» en remet une couche dans son édition datée d’aujourd’hui. Selon le journal, le double attentat qui avait ensanglanté la capitale du pays, au soir du 11 juillet, seraient le résultat d’un «complot ourdi par des généraux homos.»
Revendiqué par Al-Qaida
Soixante-quatre personnes avaient péri dans des explosions déclenchées simultanément sur un terrain de sport et dans un restaurant de Kampala où étaient diffusé la finale du Mondial de football. L’opération avait été revendiquée par Al-Qaida, mais elle aurait été exécutée par des militants islamistes somaliens d’Al-Shabab.
Dans ses nouvelles affabulations, «Rolling Stone» s’abstient, cette fois-ci, de citer le noms des responsables présumés, se contentant d’indiquer que ces «rois de la Sodomie» figurent dans le trop fameux «top 100». Et pour cause. Fin octobre, la justice avait interdit au tabloïd de lancer de nouvelles dénonciations d’homosexuels, sous peine d’interdiction.