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1% d'homos: quantité négligeable?

Une statistique officielle revoit à la baisse la proportion de gays, lesbiennes et bisexuels parmi les sujets de sa Majesté. Les organisations LGBT, qui tablaient sur 6 à 10%, font la grimace.

Gays, lesbiennes et bisexuels ne pèsent pas lourd démographiquement: voilà l’enseignement d’une enquête très officielle menée par l’Office de la statistique britannique sur 450 000 adultes vivant en Grande-Bretagne. Ce sondage, le premier de cette ampleur, évalue la population homo et bi à 1,5% de la population adulte (1,3% de gays parmi les hommes et 0,6% de lesbiennes parmi les femmes). Au total 700 000 homos et bis: très, très loin des chiffres de 3 à 5 millions (6 à 10% de la population) habituellement articulés pour défendre les projets d’égalité et de lutte contre les discriminations.

Mensonges
L’étude «explose le mythe des 10% d’homosexuels» annonce triomphalement le tabloïd «The Daily Mail». Si un «mythe» tombe, un autre a la vie dure: le pourcent homo fait partie de la classe la plus privilégiée d’un point de vue économique et éducatif. Autant de données qui sonnent comme une divine surprise aux oreilles des pourfendeurs de l’«homosexual agenda». Parmi eux Mike Judge, du Christian Institute, un puissant lobby évangélique. Selon lui, ce résultat «jette le doute sur la quantité d’argent public dépensé actuellement pour les revendications homosexuelles, basées sur des chiffres nettement plus hauts qui se sont avérés des mensonges.»

De son côté, la principale organisation politique LGBT du Royaume-Uni, Stonewall, a de la peine à cacher son embarras. Elle recommande de traiter ces résultats avec prudence, constatant que 5,2% des sondés se définissent autrement que comme hétérosexuels. «C’est la première fois qu’on interroge les gens, et nous pouvons nous attendre à ce que ce chiffre grimpe dans quelques années», explique une porte-parole de l’association.

Ces chiffres tombent mal pour le projet des Libéraux-démocrates (partenaires de la coalition au pouvoir) d’ouvrir le mariage et l’union civile (l’équivalent britannique du partenariat enregistré) à tous les couples, homo ou hétérosexuels. L’opportunité d’une telle mesure était justement critiquée par Stonewall pour ses répercussions budgétaires: un manque à gagner de 5 milliards de livres (5,8 millions d’euros ou 7,8 millions de francs) pour le Trésor britannique.

L’enquête de l’Office de la statistique a au moins permis à un site de rencontre de faire sa pub. Gaydar.co.uk a apporté son grain de sel en rappelant qu’il comptait près de 2,2 millions d’inscrits – soit 6,4% de la population majeure.