Dans un Beyrouth meurtri, Helem se mobilise
L'association LGBTQ+ libanaise a vu ses locaux dévastés par l'explosion du 4 août. Mais face à l'urgence humanitaire, sociale et politique, ses membres ne baissent pas les bras, au contraire.
Un appel au dons international est en cours pour soutenir l’association libanaise Helem après l’explosion du 4 août dans le port de Beyrouth. Situés à environ 700m de l’épicentre de la déflagration, ses locaux ont été dévastés. Plusieurs membres sont légèrement blessés, rapporte le site LGBTQ+ américain Washington Blade.
«Il n’y a pas grand chose qui subsiste à l’intérieur. Portes, fenêtres, équipements, meubles: tout a été soufflé», témoigne le directeur Tarek Zeidan dans une interview via Skype. Les dégâts s’étendent à plusieurs cafés, clubs et galeries des quartiers de Mar Mikhael et Gemmayzeh – une oasis LGBTQ+ unique dans le monde arabe.
Déjà en état d’urgence
Comme le reste de la population libanaise, la communauté LGBTQ+ beyrouthine était déjà très affaiblie par la crise financière aiguë et par la pandémie. Helem avait mis en place des aides d’urgence et entrepris des distributions de repas. S’ajoute désormais à cela une opération d’hébergement des sinistré·e·s.
La collecte de fonds lancée par l’ONG américaine OutRight International doit servir à renforcer ces efforts. «On va survivre et le centre va survivre», a assuré Zeidan.