Deux nouvelles associations LGBT à l’ONU
Malgré l'hostilité de plusieurs Etats moyen-orientaux, deux nouvelles associations LGBT obtiennent le statut consultatif à l'ONU. L'examen de la première candidature d'une association suisse est reporté.
Deux nouveaux groupes LGBT ont acquis leur statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies. Le Comité des ONG s’est décidé en faveur de la candidature de la Fédération nationale des lesbiennes, gays, transsexuels et bisexuels (Espagne) et du COC (Pays-Bas), cette dernière étant la plus ancienne, et l’une des plus importantes association LGBT d’Europe.
Le vote a été arraché à une courte majorité – notamment grâce à l’abstention de plusieurs Etats africains et au soutien de la représentation néerlandaise à l’ONU, qui a vigoureusement défendu le bilan du COC devant le Comité.
La Chine, la Russie et le Soudan ont voté contre l’octroi du statut consultatif aux deux associations, de même que l’Egypte, le Pakistan et le Qatar. Ces trois derniers Etats ont été particulièrement combatifs, multipliant les questions vaseuses sur des thèmes comme les crimes sexuels, la pédophilie et l’«existence d’autres genres au-delà du masculin et féminin». L’Egypte a critiqué à cette occasion les Principes de Yogyakarta, comparés à une «déclaration universelle des droits de l’homme réservée aux homosexuels».
L’organisation de femmes homosexuelles de Genève Lestime a vu l’examen de sa candidature reporté à la prochaine session (javier 2009). D’autres associations suisses ont également entamé une demande de statut consultatif : c’est le cas de Pink Cross, LOS, Dialogai et 360. En 2006-2007, les organisations LGBT danoise, suédoise, allemande, québecoise, ainsi que l’ILGA-Europe avaient obtenu de haute lutte leur statut consultatif auprès de l’ONU.