Squattée par la gauche radicale, la Pride fait fuir les gays
La polémique enfle à Fribourg-en-Brisgau après une édition chaotique du Christopher Street Day local, trusté par les militants alterno, «antifa» et véganes. Une partie de la communauté LGBT ne s'y retrouve plus.
Avec quelque 6000 participants, le récent Christopher Street Day (CSD) de Fribourg-en-Brisgau a été revendiqué par ses organisateurs comme un succès. Une fête des fiertés LGBT comme des dizaines d’autres en Allemagne? Pas tout à fait. Car c’est avec un malaise croissant que la ville du Bade-Wurtemberg, voisine de l’Alsace et de la Suisse, voit défiler sa pride année après année. En cause: la présence envahissante des mouvements de gauche radicale, qui aurait fait fuir une partie de la communauté LGBT locale, écrit la «Badische Zeitung». «Au CSD de Cologne il y a désormais plus de gays et lesbiennes fribourgeois qu’à celui de Fribourg», résume un militant.
Paysans indésirables
De fait, les mouvements alterno, anticapitalistes et «antifa», dont le logo ornait le char principal, occupaient une large place dans le défilé du 2 juillet dernier. Tout comme les véganes, qui en 2015 avaient fait du CSD de Fribourg la première pride du monde 100% sans produits d’origine animale. Cette année, un groupe de paysans gays aurait été exclu de la parade au nom de la protection des bêtes, note le quotidien régional.
De surcroît, la parade était arrosée de musique hardcore plutôt inhabituelle dans un défilé LGBT. «On se serait crus à une techno party, la plupart des participants étaient hétéros», témoigne un autre membre de la communauté. Plusieurs figures de la scène gay locale ont annoncé qu’ils boycottaient l’événement: «Plutôt pas de CSD qu’un CSD pareil», soupire la drag queen Betty BBQ.
Incidents
L’événement laisse aussi un goût amer aux commerçants et aux autorités, qui envisagent une plainte pénale contre les organisateurs. Ces derniers auraient avancé d’une semaine la date du défilé, notamment pour permettre à des participants de prendre part aux protestations contre le G20 (qui ont secoué Hambourg le week-end suivant), sans attendre le feu vert de la Municipalité. La parade a d’ailleurs été marquée par plusieurs incidents: le char principal a explosé les limitations sonores, les organisateurs sont restés pratiquement inatteignables pendant la durée du défilé et quelque 200 participants alcoolisés ont bloqué le passage du tramway avant d’être délogés par la police, explique le Municipal en charge de la sécurité à la «Badische Zeitung». Sans parlers des dégâts et des déchets laissés sur la voie publique.
Le comité CSD Freiburg rejette en bloc les critiques des autorités. Quant à celles émanant de la scène gay et lesbienne, Christian Kröper explique: «L’équipe organisatrice se réunit chaque semaine Toute personne qui veut la rejoindre est la bienvenue.» Il reconnaît que la scène LGBT est peu impliquée, mais si les gens préfèrent aller défiler à d’autres prides, c’est selon lui qu’ils ont peur de faire leur coming-out à domicile.
Perso, je trouve que le comportement des vegan est ridicule. Oser se plaindre des produits d’ “élevage” est un non-sens, à l’heure de la sixième extinction animale.