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«Propagande homosexuelle»: Moscou condamné par les juges européens

La Cour européenne des droits de l'homme a établi que la loi signée par Vladimir Poutine en 2013 violait les droits élémentaires et encourageait l'homophobie en Russie.

Une violation des traités européens et des libertés élémentaires: c’est ainsi que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé la loi russe dite contre la «propagande homosexuelle» dans un arrêt rendu ce mardi. Depuis 2013, la Russie sanctionne ceux qui tentent de «promouvoir les sexualités non conventionnelles auprès des mineurs» – une disposition qui vise en réalité à cadenasser toute activité publique des mouvements LGBT. De fait, les juges de Strasbourg ont noté que l’application de cette loi a été «arbitraire», qu’elle «a renforcé la stigmatisation et les préjugés, et encouragé l’homophobie».

Le militant LGBT russe Nikolaï Alekseev s’est réjoui d’une «victoire historique». Il a appelé les autorités à abroger une loi visant à «faire disparaître les LGBT, un groupe social énorme, de l’espace public et à les priver de leur liberté à s’exprimer et à se battre pour leurs droits», a-t-il déclaré à l’agence Reuters.

«La voie juste»
L’arrêt s’ajoute à une longue liste de condamnations. La CEDH a donné tort aux autorités russes dans 222 des 228 cas sur lesquels l’instance a statué l’an dernier. Le ministère de la Justice a promis de faire appel. Chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov a déploré l’arrêt de la Cour. «on ne poursuit personne en raison de telle ou telle orientation sexuelle», s’est-il défendu. A l’inverse, le député ultraconservateur Vitaly Milonov, un des artisans de la loi controversée, a estimé que le jugement de Strasbourg montrait une fois de plus la volonté de l’Occident d’imposer ses valeurs à la Russie: «Cette décision montre que notre pays a choisi la voie juste pour préserver sa culture et son identité.»