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Une pincée de «péril gay» dans la réforme constitutionnelle

Les Kirghizes ont plébiscité hier le renforcement des pouvoirs du Premier ministre. Dans le «paquet» d'amendements constitutionnels figurait l'interdiction du mariage homosexuel.

Les électeurs du Kirghizstan, ancienne république soviétique d’Asie centrale, ont approuvé massivement, par près de 80% des voix, une réforme constitutionnelle, ce dimanche. Le texte prévoit de renforcer les pouvoirs du Premier ministre, une modification qui permettrait au président Almazbek Atambayev de se maintenir à la tête de l’Exécutif au terme de son mandat unique.

Ce n’était pas le seul enjeu du scrutin. Parmi les amendements soumis au peuple, l’un d’eux visait à définir le mariage comme l’union d’une femme et d’un homme – interdisant de fait les mariages homosexuels. Pour les observateurs, cette disposition devait permettre de mobiliser l’électorat en faveur du référendum. Les droits des LGBT font figure de dangereuse «importation étrangère» aux yeux des autorités islamiques comme des nationalistes. Pourtant, les homosexuels se font discrets dans ce pays pauvre de 6 millions d’habitants.

Dérive autoritaire
Le Kirghizstan a longtemps un relativement «bon élève» en matière de droits de l’homme pour l’Asie centrale. Beaucoup craignent aujourd’hui une dérive autoritaire. Ainsi, le Parlement kirghize débat d’une disposition contre la «propagande homosexuelle» inspirée par la loi russe de 2013, assortie d’amendes et de peines de prison allant jusqu’à 1 an. En 2015, peu après le dépôt de ce projet de loi, une des rares associations LGBT du pays, Labrys, avait été la cible d’une attaque aux cocktails Molotov, sans faire de blessés.