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L’homosexualité n’est pas un crime, plaident les nationalistes hindous

La RSS, une puissante organisation liée au parti au pouvoir, a appelé à l'abandon de la législation héritée de l'époque coloniale qui punit les rapports entre adultes consentants.

C’est une prise de position surprenante en plein débat sur la dépénalisation de l’homosexualité en Inde. Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), une puissante organisation nationaliste hindoue, a annoncé qu’elle était favorable à laisser les gays et lesbiennes du pays vivre à leur guise. «Ce n’est pas un crime tant que cela n’affecte pas la vie des autres. Les préférences sexuelles sont une affaire personnelle», a déclaré le secrétaire général de RSS devant la presse, jeudi.

Le RSS a une forte influence idéologique sur le BJP, le parti au pouvoir. Malgré des appels à la «tolérance» du Premier ministre Manmohan Singh, le BJP reste très hostile à tout assouplissement de la loi. Ses députés ont ainsi rejeté sèchement, au début de cette année, la proposition d’un élu de l’opposition, Shashi Tharoor, demandant la dépénalisation de l’homosexualité.

Voix dissonantes
Toutefois, au sein du BJP, des voix dissonantes se sont fait entendre, comme celle du ministre des Finances Arun Jaitley. «Quand on a des millions de personnes concernées, on ne peut pas simplement les balayer d’un revers de main», a-t-il déclaré.

De nombreux intellectuels et personnalités indiennes, comme l’acteur Aamir Khan ou le prix Nobel Amartya Sen, ont plaidé pour l’abrogation de l’article 377. Hérité de l’époque coloniale britannique, il punit les rapports homosexuels, y compris entre adultes consentants, d’un maximum de 10 ans de prison. En 2009, la Cour suprême avait abrogé ce texte datant de 1861, avant de le rétablir en 2013. L’instance fédérale a toutefois annoncé au début de l’année qu’elle entreprenait de revoir ce jugement, à la demande de la fondation NAZ, une ONG active dans le domaine de la santé sexuelle.

En 2014, on a dénombré près de 1200 dénonciations relevant de l’article 377, en Inde. Un tiers concernait des adultes.