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mer 15 mai - sam 25 mai

«Paradis des bigots», l’Indiana au ban de l’Amérique

L'Etat du Midwest autorise dorénavant ses commerçants à discriminer les gays et les lesbiennes sous prétexte de «liberté religieuse». De grandes firmes menacent d'en retirer leurs investissements.

Depuis jeudi, l’Etat américain de l’Indiana fait figure de paria. Son gouverneur républicain a signé une loi dite «de restauration de la liberté de religion», qui autorise les entreprises et les commerces locaux à «invoquer leurs croyances religieuses» dans leur cadre professionnel.

Cette terminologie vague ne trompe personne: la disposition permet en effet de refuser de servir des clients LGBT sans risquer d’être poursuivi en justice pour discrimination.

Chrétiens conservateurs outrés
Car la loi est le dernier épisode d’un feuilleton portant sur… les gâteaux de mariage gay. A travers les Etats-Unis, plusieurs pâtissiers avaient été poursuivis et condamnés pour avoir refusé, pour des motifs religieux, de recevoir la commande de couples homosexuels. Ces cas ont indigné et mobilisé les conservateurs chrétiens, qui ont lancé une grande offensive législative dans une vingtaine d’Etats.

La manœuvre a échoué en Arizona, où la gouverneure avait bloqué le texte par un veto. Le gouverneur de l’Arkansas doit prochainement se prononcer sur une loi analogue.

«Nous ne pouvons pas amener nos employés et nos clients dans une situation où ils pourraient être victimes de discrimination»

Pour l’Indiana, le coup de pub est très douteux. De grandes entreprises locales avaient tenté de s’opposer à la loi, «mauvaise pour l’Indiana et pour les affaires», comme l’avait souligné le géant pharmaceutique Eli Lilly, basé à Indianapolis. En vain.

L’Etat du Midwest est donc devenu le «paradis des bigots», à éviter absolument. Les grandes entreprises de la Silicon Valley, comme Apple ou Yelp, ont pris les devant en menaçant d’y suspendre leurs investissements, note «Le Monde». «Nous ne pouvons pas amener nos employés et nos clients dans une situation où ils pourraient être victimes de discrimination», a déclaré le patron de la puissante firme de marketing Salesforce, Marc Benioff, en annonçant l’annulation d’un événement prévu dans l’Etat. Dans la foulée, la mairie démocrate de San Francisco a annoncé qu’elle ne paierait plus les déplacements de ses fonctionnaires dans l’Indiana.

https://www.youtube.com/watch?v=5LH2FVxrj4k