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Un pâtissier chrétien pas si regardant que ça

Une boutique qui s'était fait connaître en refusant de servir un couple lesbien s'est fait piéger par des journalistes, qui y ont commandé des cakes célébrant le clonage humain, le divorce ou une fête païenne.

En refusant de confectionner un gâteau de mariage pour un couple de femme, Sweet Cakes by Melissa, de Gresham (près de Portland, Oregon), s’était payé son heure de gloire (ou d’infamie), en février dernier. Les médias américains avaient afflué dans la boutique pour entendre le patron, Aaron Klein, répéter que «le mariage est une institution religieuse ordonnée par Dieu», et qu’il n’avait pas à apporter sa caution pâtissière au dévoiement de cette union sacrée. Cette défense des valeurs morales a valu à Sweet Cakes un succès instantané parmi les communautés chrétiennes conservatrices de l’Etat. Mais aussi une plainte pour discrimination basée sur l’orientation sexuelle, toujours en cours.

Commandes peu orthodoxes
Mais des reporters de la «Willamette Week» (via), un journal alternatif de Portland, ont cherché à en savoir un peu plus sur les beaux principes chrétiens de l’équipe de Sweet Cakes. Ces dernières semaines, ils ont défilé dans la boutique avec les commandes les plus farfelues – et les moins orthodoxes.

«Je me demandais si vous pouviez faire deux petits gâteaux. C’est pour un ami chercheur, qui vient de recevoir des fonds pour le clonage de cellules souches humaines, alors je pensais à deux cakes identiques – en fait, des petits clones. Ça ferait combien?», a demandé un des faux clients. Un employé de la pâtisserie a répondu sans hésitation: «25 dollars 99 pièce, donc environ 50 dollars.»

Une autre fois, le personnel s’est montré tout aussi diligent pour confectionner un gâteau célébrant «une fête du solstice païen» recouvert d’un glaçage en forme de pentagramme. Sweet Cakes s’est même dit prêt à préparer un gâteau de divorce et une autre pièce, pour célébrer la naissance d’enfants hors mariage.

5 thoughts on “Un pâtissier chrétien pas si regardant que ça

  1. Cher rédacteur, merci pour cet article intéressant. Une faute d’accord s’est cependant glissée dans votre texte.
    On n’écrit pas : “Une boutique qui s’était fait connaître”, mais : “Une boutique qui s’était faite connaître”. Explication : boutique étant un nom féminin, elle s’est faite (ce que vous voulez). Un exemple plus évident pour vous en persuader : “Une cerise s’était faite avaler”.

  2. OK: la cerise s’est faite avaler mais la boutique s’est…. quoi ? fait connaître = le verbe là est ‘se faire connaître’

  3. Bravo Anne !
    Exemples : “Je me suis fait une robe” ou “la robe que je me suis faite”.. tout dépend de la phrase .. “Elle m’a envoyé des fleurs” ou “je regarde les fleurs qu’elle m’a envoyées”

    Ceci dit, en ce qui concerne l’article lui-même, je crains qu’on ne vienne jamais à bout des extrémistes en tout genre, et que plus nous voudrons être reconnus, plus ils seront pénibles .. pffffff ..

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