Le pin-up boy qui rêvait de la Maison Blanche

Il y a peu encore, il se pavanait sur le papier glacé des magazines homoérotiques. En lice pour la présidentielle américaine, Andre Nigel Barnett se garde toutefois de tout clin d'oeil à l'électorat gay.

A force de se focaliser sur le choc Romney-Obama, on en a oublié les autres candidats qui se présentent à la présidentielle du 6 novembre. Et pourtant, il y a parmi eux un candidat qui, à défaut d’enthousiasmer les foules, attirera les regards concupiscents de quelques citoyennes et citoyens à l’heure de se rendre dans les isoloirs. Son nom: Andre Nigel Barnett.

De fait, ce natif de l’Ohio, ex-officier de l’US Army de 35 ans rappellera quelque chose aux lectrices du défunt «Playgirl», mais aussi aux fans des magazines secrètement homoérotiques tels que «Muscle and Fitness». Des clichés suggestifs du politicien apparaissent encore sur le site MuscleGallery.com, comme le note OnTopMag.com. Une carrière de «fitness model» dont le candidat ne se vante guère sur son site.

Héritier de Ross Perot
En tout cas, celui qui se définit comme un «conservateur avec une conscience» semble peu pressé de rallier à sa cause politique ceux qui auront vénéré son corps scupltural. Il s’est récemment prononcé contre l’égalité pour les partenaires de même sexe. Barnett se présente sous l’étiquette du Reform Party, un mouvement fondé par le milliardaire Ross Perot. En son temps, ce dernier avait obtenu un certain succès (8% des voix en 1996) dans la course à la Maison Blanche avec sa ligne anti-establishment. Il y a fort à parier que Barnett, totalement transparent au cours de la campagne, finira très, très loin de ce score.