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Demandeurs d'asile LGBTI: Cacophonie européenne

Une étude néerlandaise souligne la persistance de préjugés et de pratiques contraires aux droits humains dans l'accueil des requérants lesbiennes, gay, bi, trans ou intersexes (LGBTI) dans l'UE.

Chaque année, ils seraient 8000 à 10 000* hommes et femmes LGBTI à fuir leur pays et à solliciter la protection d’Etats européens, soit 2 à 3% du nombre total de requérants dans l’Union. L’estimation provient d’une étude menée par l’Université libre d’Amsterdam et le COC, la principale association homosexuelle des Pays-Bas. «Fleeing Homophobia» met le doigt sur des disparités de traitement dans l’accueil que réservent les pays de l’UE à ces réfugiés.

Certains, par exemple, estiment que les réfugiés LGBTI persécutés par leur communauté devraient faire appel aux autorités de leur propre pays – sans prendre en compte l’homophobie régnant au sein des autorités et de la police. Et dans cinq pays, la criminalisation de l’homosexualité n’est tout simplement pas prise en compte. Ainsi, en Irlande, une lesbienne pakistanaise a été déboutée sur la base d’un rapport qui affirmait que les «homosexuels étaient rarement poursuivis», malgré une loi réprimant l’homosexualité, dans ce pays.

Rester discret
Une justification particulièrement fréquente est que les candidats à l’asile peuvent vivre leur homosexualité chez eux «à condition de rester discrets». Récemment en Suisse, le Tribunal administratif fédéral a ainsi rejeté la demande d’un Iranien. Ce type d’excuse, désormais exclue par plusieurs pays comme l’Australie et le Royaume-Uni, est fermement dénoncée dans l’étude, qui rappelle que «si une personne a des craintes fondées d’être poursuivie en raison de l’exercice légitime d’un droit humain, elle a le droit à une protection internationale.» En outre, rien n’est moins sûr que de vivre dans «le placard». Des individus dissimulant leur homosexualité risquent à tout moment d’être dénoncées et rackettées.

Stéréotypes
Mais l’un des principaux obstacles que rencontrent les réfugiés LGBTI semble être l’incrédulité des autorités. Surtout quand ils «ne correspondent pas aux stéréotypes utilisés par les fonctionnaires», précisent les auteurs de «Fleeing Homophobia». Il peut s’agir de lesbiennes qui ne s’habillent pas de manière masculine ou de gays non efféminés, ou encore de requérants qui sont mariés ou ont des enfants. Les questions les plus anodines peuvent se transformer en piège. A Chypre, un requérant gay qui avait confié n’avoir pas souhaité échapper au service militaire obligatoire s’est attiré les soupçons des services de l’immigration, tout comme ce Mauritanien qui, en Esapgne, se définissait comme «maricon» («pédé»). Un mot rarement employé par les gays, de l’avis des autorités. Autre exemple emblématique: une Cour irlandaise a jugé négativement un demandeur d’asile homosexuel parce qu’il était incapable de citer le nom du principal bar gay de Dublin!

Tous les moyens semblent être bons pour démasquer les «faux» candidats à l’asile LGBT. Y compris des interrogatoires indiscrets et des tests dégradants hérités d’anciennes conceptions médicales, psychiatriques ou psychologiques sur l’homosexualité. C’était notamment le cas en République tchèque et en Slovaquie, qui procédaient à des tests «phallométriques» mesurant l’érection des candidats à l’asile devant des films pornos. Une pratique récemment abandonnée à la demande de la Commission européenne.

Appel d’air
La situation révèle la peur des autorités pour qui le fait d’accorder l’asile aux homosexuels d’un certain pays pourrait créer un appel d’air. Pour le président du COC, cette crainte est injustifiée. «L’homosexualité dans leurs pays d’origine est un tel tabou que [les requérants] ne sont pas enclins à s’y référer. Cela mettrait leur vies dans les centres d’accueil en danger. Et s’ils sont renvoyés, leur situation ainsi que celle de leur famille deviendrait intenable.»

* Seule la Belgique (522 cas en 2010) et la Norvège (26) établissent un décompte des demandes d’asile motivées par l’orientation sexuelle et l’identité de genre. D’autres pays proposent des estimations: 300 par année en Suède, 200 aux Pays-Bas. En Italie, 54 cas ont été traités entre 2005 et début 2008, dont 29 obtenu le statut de réfugié ou la protection humanitaire.

» Fleeing Homophobia: le rapport complet en .pdf

One thought on “Demandeurs d'asile LGBTI: Cacophonie européenne

  1. Special thanks to u for the supject of (Demandeurs d’asile LGBTI: Cacophonie européenne) I am an entersex from Libya I struggeled for my freedom 3 years waiting and bad decision then got pacsed with love relation and divorced the mother of my ex husband was UDC him also had a hard time I was called by her the brown one my family call me the girl the guy I thought he can be my friend calls me the prfiter of switzerland really not easy to handdle all that too many rabish talk going on and you know I suffered from homophobia since I was born as my Italian-French biological mother rejected me because of how I was born and I was adoupted by another mother I just hope that one day gays can live free and happy and things get BETTER for all of us .
    I-T

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