Montreux
#places à gagner

Henry Moodie + Lauren Spencer Smith

ven 5 juillet, 20:30
Genève
#Table ronde

La puissance des marges

sam 25 mai, 17:00
Thonon-les-Bains

Roller Disco Pride

sam 25 mai, 17:00
Lausanne
#Théâtre

Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité

mer 15 mai - sam 25 mai

La liste de «homosexuels à abattre» a-t-elle fait sa première victime?

Un leader du mouvement gay-lesbien en Ouganda, David Kato, a été tué mercredi. Il figurait parmi 100 homos présumés cités par un journal sous le slogan «Pendez-les!». (mis à jour)

L’information a été confirmée par son organisation, Sexual minorities Uganda et par l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW). Kato, un enseignant de 46 ans, faisait partie des opposants au projet de loi qui vise à rendre passible de la peine de mort certains actes homosexuels. Il avait en outre porté plainte contre le tabloïd «Rolling Stone», qui avait publié en octobre 2010 une liste de 100 homosexuels présumés «à pendre». Kato lui-même figurait parmi les cibles du journal.

«Il était une honte pour ce pays»
Hier jeudi, le rédacteur en chef de «Rolling Stone» Giles Muhane a estimé que la mort de Kato était le résultat de ses propres «méfaits»: «Il a amené la mort sur lui-même. Il ne vivait pas prudemment. Il était une honte pour ce pays.»

Piste crapuleuse
Des témoins auraient vu un homme rentrer chez le militant, mercredi après-midi à Mukono, une localité à l’est de Kampala. Il l’aurait mortellement frappé à la tête au moyen d’un marteau, avant de s’enfuir en voiture. Kato est mort au cours de son transport à l’hôpital. Un porte-parole de la police locale a indiqué que, selon les premiers éléments de l’enquête, le meurtre ferait suite à une tentative de vol. Il a exclu qu’elle soit connectée avec le rôle de la victime au sein de Sexual Minorities Uganda. Un domestique était jeudi recherché par la police, tandis que le chauffeur de David Kato était interrogé.

L’Union européenne a rendu hommage à un «défenseur sans peur des droits fondamentaux». HRW a qualifié le drame de «perte tragique pour la communauté des droits humains»: «David a fait courageusement face à des menaces croissantes à l’encontre des LGBT ougandais et nous manquera cruellement.» L’organisation internationale, tout comme plusieurs pays, ont appelé la police ougandaise à mener une enquête complète sur le crime.