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La sélection queer de Black Movie

La sélection queer de Black Movie
Pornomelancolia, de Manuel Abramovich

Dès le 20 janvier, le festival genevois des cinématographies d’ailleurs vous fera découvrir nombre de talents émergents et de cinéastes confirmés dont les œuvres restent inédites en Suisse. Avec, comme toujours, une forte présence des préoccupations LGBTIQ+.

Pour sa 24e édition dès le 20 janvier prochain, le rendez-vous genevois articule ses huit différentes sections autour de sujets de société, d’actualité, de nouvelles cultures, de genre. Voici quelques films sur des thématiques LGBTIQ+.   

Anhell69
Cinéma vérité se déroulant dans une ambiance fantomatique et glauque, Anhell69 est un documentaire hybride, raconté par son réalisateur colombien, Theo Montoya, qui en est le personnage principal. Il explique aux spectateur·trice·x·s à quel point il est dur d’être jeune et homosexuel à Medellin, l’un des endroits les plus peuplés, les plus dangereux et les plus conservateurs du pays. 

Tandis qu’un corbillard sillonne les rues de la métropole ressemblant à un cimetière, le cinéaste se rappelle la préproduction de son premier long métrage, un film de vampires marqué par une tragédie. À l’appui, une scène métaphorique de la façon dont les membres de la communauté LGBTIQ+, victimes de violence et de discrimination, doivent trop souvent enterrer leurs compagnon·e·x·s. L’œuvre explore la tristesse, la peur, mais également les espoirs d’une génération sacrifiée.

The Damned Don’t Cry 
Fatima-Zahra, flamboyante travailleuse du sexe à Casablanca et son fils Selim, ado maussade de 17 ans né d’un viol, ont une relation fusionnelle, sinon toxique, dans un univers impitoyable. Victimes de coups durs, ils espèrent prendre un nouveau départ à Tanger après avoir erré de ville en ville, chassés par les scandales qui poursuivent Fatima-Zahra.  

Dans sa deuxième fiction, qui emprunte son titre à un film noir avec Joan Crawford, mais qui s’inscrit dans une toute autre tendance, le Marocain Fyzal Boulifa brosse le portrait d’un lien mère-fils fort, même s’il est basé sur le mensonge et la honte qui en découle. 

The Damned Don’t Cry , de Fyzal Boulifa

Car Fatima-Zahra s’est créé un mari décédé, qui expliquerait pourquoi elle se vend. Quant à Selim, il cache la vérité sur son orientation sexuelle, ce qui l’amènera à dissimuler l’exploitation dont il est victime dans le restaurant chic de Tanger où il a été engagé. Tout en se penchant sur le travail du sexe, une façon de sortir de la pauvreté, le réalisateur réussit à ne pas sombrer dans le misérabilisme.  

Bread and Salt
Inspiré par des faits dramatiques qui se sont réellement produits dans une petite ville polonaise et interprété par des acteur·trice·x·s non professionnel·le·x·s, Bread and Salt suit le jeune Tymoteusz. Étudiant le piano à l’Université de musique de Varsovie, il revient dans sa ville natale pour les vacances, où il retrouve sa mère, son frère et ses amis d’enfance.

Dans un restaurant à kebabs où ses potes ont l’habitude de se retrouver, Tymoteusz ne tarde pas à voir le racisme et la discrimination s’exprimer. Un crime est commis et tout le monde est convaincu que la cause est religieuse. Tymoteusz est gai et il vit son identité en cachette et, dans cet univers d’intolérance crasse, craint également d’en être victime.

Pornomelancolia
Beau gosse, Lalo Santos, sex-influenceur à l’énorme pénis, se photographie nu et se met en scène pour ses followers sur les réseaux sociaux. Suite à une annonce, il est choisi pour jouer Emiliano Zapata dans un film porno sur la révolution mexicaine. Bref, Lalo semble être un travailleur du sexe heureux. Pourtant, quand il sort de son personnage, il est envahi par la mélancolie. 

Dans son premier long métrage entre fiction et documentaire, le réalisateur argentin Manuel Abramovich porte un regard audacieux et singulier sur l’univers du porno. Par cette mise en abyme, il veut pousser à la réflexion sur la frontière entre le réel et le virtuel, mais surtout sur la peur de la solitude dans un monde hyperconnecté. 

My Love Affair with Marriage
Un mot encore sur un film d’animation pour adultes mêlant comédie musicale, science et révolte féminine, réalisé par la Lettone Signe Baumane. Son héroïne, Zelma, est une jeune fille impétueuse et débridée qui s’apprête à devenir «la femme idéale», du moins selon la société. La réalisatrice nous emmène dans un voyage original et drôle autour de l’amour, du sexe et du rôle de genre en principe assigné à chacun·e·x! 

Black Movie, Genève, du 20 au 29 janvier. Les lieux: Maison des Arts du Grütli, Cinéma Spoutnik, Cinélux, Alhambra et Le Groove pour les Nuits blanches. blackmovie.ch

À ne pas rater également, la Masterclass João Pedro Rodrigues et João Rui Guerra da Mata, le lundi 23 janvier, et la soirée 360° Fever Black Magic Fever au Groove, le samedi 21 janvier.