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«Cassandro The Exotico!» la fureur de vivre

«Cassandro The Exotico!» la fureur de vivre

Marie Losier consacre un documentaire au Liberace de la lucha libre, redoutable combattant sous son look de drag queen. A découvrir dans le cadre du festival FILMAR.

Outrageusement maquillé, longs faux-cils, cheveux blonds péroxydés au brushing impeccable, Cassandro, né Saul Armendariz, est prêt à monter sur le ring. Car sous son look de drag queen, ses collants multicolores, ses boas et ses traînes, on découvre un redoutable guerrier. Star de la lucha libre, une religion au Mexique, ex-champion du monde, Cassandro est le roi des Exoticos, un groupe de catcheurs mexicains gays qui luttent contre les clichés homophobes dans ce milieu machiste. Pourtant, à l’approche de la cinquantaine, après 26 ans à tester les limites du possible dans des combats extrêmes, le corps du luchador porte les marques de cette éprouvante discipline: épaule déboîtée, genou brisé, jambe fracturée.

C’est à ce combattant opéré de partout que la réalisatrice française Marie Losier a consacré un documentaire d’une rare sensibilité. Elle retrace le parcours hors du commun du catcheur en fin de carrière, au gré de nombreux interviews dans divers lieux. «On m’appelle le Liberace de la lucha libre. Mais j’ai traversé par mal d’épreuves», dit Cassandro. Marie Losier nous laisse en effet découvrir un homme complexe, émouvant, plein d’humanité, martyrisé dans son enfance, longtemps accro à la drogue et à l’alcool, avant de s’en libérer.

En souffrance mais animé par la fureur de vivre, il veut continuer à se battre, tout en sentant qu’il doit accepter de vieillir, L’auteure brosse aussi le portrait d’un homosexuel fier. Grâce au sport, il a su se surpasser physiquement, mentalement, socialement, et finir par être non seulement reconnu, mais respecté et aimé.

FILMAR fête ses 20 ans

Dédié aux cultures latino-américaines, FILMAR propose 89 films pour sa 20e édition, qui s’ouvrira vendredi à Genève, à l’Auditorium Arditi, avec «Las Herederas» du Paraguayen Marcelo Martinessi. Elle se terminera le 3 décembre à l’Alhambra avec la projection de «La reina del miedo» des Argentines Valeria Bertucelli et Fabian Tiscornia. Parmi les nombreuses œuvres, nous avons retenu «Cassandro The Exotico!», objet de la critique ci-dessus, «Fresa y chocolate» de Tomas Gutiérrez Alea (1994) racontant l’amitié entre un militant communiste et un homosexuel intello, «Música para quando as luzes se apagam» d’Ismaël Caneppele, où une jeune Brésilienne, décide d’être Bernardo devant la caméra. Avec «Nadie nos mira», Julia Somolonoff suit un comédien à succès dans une sitcom argentine qui peine à émerger à New York. Un jour, son ex-producteur, qui est également son amant, vient le voir.

» FILMAR prendra ses quartiers à Genève, Carouge, Plan-les-Ouates, Versoix, Annemasse, Ferney-Voltaire, Gex et St-Julien- en-Genevois du 16 novembre au 3 décembre. filmar.ch