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L’archipel intimiste de Mykonos

Auteur-compositeur-interprète d’origine fribourgeoise, Mykonos présente des tranches de vies «gay mais pas toujours roses» sur scène, à l'occasion du vernissage de son premier album.

«Ce type est un salaud … mais moi j’l’ai dans la peau…
Putain qu’est-ce qu’il est beau!»
(
Keskilebo)

Développant un univers intimiste sur une musique électro-pop minimale, Mykonos se réfère à la fois à la new-wave des années 80 et à la chanson française (Dominique A., Gainsbourg…) Atmosphères aériennes, nappes synthétiques sur lesquelles une voix en demi-teintes évoque des tranches de vies «gays mais pas toujours roses.» Rencontre

Peux-tu nous te présenter et nous décrire en quelques lignes ton parcours ?
J’ai pris des cours de piano entre 6 et 15 ans environ, et me suis ensuite plutôt orienté vers le cinéma (formation de réalisateur à New York), ce qui m’a permis de gagner ma vie, en travaillant pour des secteurs commerciaux et dans l’enseignement de la vidéo. Mais j’ai continué, en parallèle, à m’exprimer par la musique.

Quel est le lien de ta création avec l’univers gay ?
Je fréquente depuis des années le milieu gay et j’observe autour de moi que beaucoup recherchent à la fois les plans sexe et l’envie d’être amoureux de quelqu’un de sympa. Si mon travail pour le cinéma était souvent habité d’un certain cynisme, je n’y abordais pas les questions liée à ma sexualité. Dans ces chansons, j’ai mis plus de ma vie personnelle. J’ai aussi joué avec des univers que je ne pratique pas, comme les petites annonces culs dans «et plus si affinités»:

Hôtels saunas piscines / backrooms saunas, parkings /
Un tour de pissotière / un coup sur la banquette arrière /
Ça fait du bien, ça comble un vide / mais le matin, un goût amer /
les yeux humides / d’avoir laissé son cœur au vestiaire…

Comment s’est passé le travail sur cet album ?
J’avais quelques textes, puisque j’ai toujours aimé écrire, et, suite à une rupture amoureuse, j’ai exprimé mes états d’âme sur papier, ce qui m’a allégé, et j’ai eu envie d’en faire une chanson, ce qui a donné Neighbour. Encouragé par des amis, j’ai continué, composant des ambiances sonores et y mettant des textes personnels.

Et quand es-tu passé à la scène ?
Au départ, je ne pensais que ces chansons, composées dans ma chambre,sortiraient d’un cadre intime ; j’en avais une douzaine en cours, et je voulais en faire quelque chose de fini. Puis j’ai eu l’occasion, en Avril 2007, de passer sur la scène de Fri-Son, à Fribourg, en solo avec mon ordinateur, et les réactions ont été positives.

Aujourd’hui tu es accompagné des «Toy Boys» …
Oui, le projet a évolué, et s’est étoffé avec la participation de trois musiciens : basse, guitare, batterie, qui donnent un aspect plus rock et trash aux arrangements. Comme le nom de«Mykonos», celui de «Toy Boys» est un peu deuxième degré, et a bien amusé les instrumentistes, qui par ailleurs sont tous les trois hétéros…

Mykonos vernit son premier album au Nouveau Monde, Fribourg, le 18 Janvier 2008 à 21h.
Le premier CD de Mykonos, Effets personnels
www.myspace.com/keskilebo