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Obsédante Schwarzenbach

On ne cesse de redécouvrir Annemarie Schwarzenbach. C’est encore le cas avec deux ouvrages parus simultanément: une biographie signée Dominique Laure Miremont et la traduction, par la même auteure, d’un roman découvert en 1997.

Journaliste, écrivain, photographe, archéologue, résistante face au nazisme bien sûr, mais aussi personnage scandaleux à la vie tourmentée, dont les voyages lointains résonnent comme autant de quêtes existentielles, comme autant d’errances désespérées aussi, entre alcool et morphine: avec ses multiples facettes, Annemarie Schwarzenbach, femme libérée des années 30, homosexuelle, mais aussi «ange dévasté», comme disait d’elle Thomas Mann, n’a sans doute pas fini d’inspirer les fouilles de sa personnalité complexe. En 2000, la réalisatrice genevoise Carole Bonstein était déjà partie en quête du personnage au fil d’un riche documentaire (,Une Suisse rebele»), d’ailleurs diffusé dans de nombreux festivals. Aujourd’hui, Dominique Laure Miermont amène sa propre pierre à l’édifice de la redécouverte de la Zurichoise. En premier lieu avec la publication d’une biographie mêlant témoignages et recherches dans les Archives littéraires suisses. Le récit, chronologique, amène le lecteur à comprendre comment cette jeune fille, issue d’une riche famille zurichoise et ayant coulé une enfance des plus idylliques, va chercher éperdument, face à la dureté des événements, le vrai sens de la vie.
Tel un clin d’œil émanant de sa personnalité insaisissable, Annemarie Schwarzenbach, 55 ans après sa mort, léguait encore une surprise à ceux – et surtout celles! – qu’elle fascine: un inédit, «Le refuge des cimes», roman que l’on croyait disparu et découvert en 1997 à la Bibilothèque centrale de Zurich! Dominique Laure Miermont assure la traduction en français de ce roman qui occupe une place à part dans la production littéraire de l’auteure. Contrairement à ses autres récits, «Le refuge des cimes» s’éloigne de l’autobiographie proprement dite pour offrir un conte métaphorique de la quête existentielle. Un monologue intérieur, planté dans le décor enneigé et sublime des montagnes autrichiennes, qui renforce l’intimité entre l’écriture et le lecteur.

«Annemarie Schwarzenbach ou le mal d’Europe», de Dominique Laure Miermont, éditions Payot, 443 p.
«Le refuge des cimes», d’Annemarie Schwarzenbach, éditions Payot, 225 p.