Vu de Grenoble
Le festival du film «Vues d’en face» a assis sa notoriété en France. Rendez-vous du 13 au 20 avril 2004.
Les organisateurs de «Vues d’en face», festival du film gay et lesbien de Grenoble, le rappellent sur leur site Internet: 80% des films projetés dans les festivals LGBT ne bénéficient pas du circuit traditionnel de distribution. Une bonne raison – même si les subventions baissent – de continuer à travailler dur pour mettre sur pied des festivals indépendants, manifestations que le public semble de plus en plus apprécier malgré une forte concurrence. Parmi tous les festivals de ce type, celui de Grenoble semble avoir déjà acquis ses lettres de noblesse après trois ans d’existence.
Pour cette nouvelle édition, «Vues d’en face» propose une affiche originale en évitant, fidèle à sa philosophie, les grosses productions. Une vingtaine de longs métrages – en augmentation par rapport aux éditions précédentes – y figure, parmi lesquels des œuvres aussi exotiques que «Flying with one wing», du réalisateur srilankais Asoka Handagama. Le flm raconte la vie d’une femme masquant sa véritable identité sexuelle. Place à l’humour aussi avec la comédie anglaise «9 dead gay guys», de Ky Mo Lab, et «Satreelex», du thaïlandais Yongyooth Thongkonthun, portrait drolatique et décapant d’une improbable équipe de volleyeurs transsexuels. A noter en avant-première le film espagnol «Los novios bulgaros» du réalisateur Eloy de la Iglésia, déjà remarqué dans de nombreuses compétitions. Le film Yossi & Jagger sera également projeté dans le cadre de ce festival.
Du côté des documentaires, l’affiche est malheureusement plus modeste, mais «Le Diable dans l’Eau bénite» de Joe Balass, évoquant les relations tendues entre l’Eglise et les homosexuels lors de la World Pride de Rome en 2000, devrait parvenir à rassembler sans problème de nombreux fidèles.
«Vues d’en face» du 13 au 20 avril 2004, au cinéma Le Club à Grenoble.
