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Vé comme nouvelle Vague

Le nouvel album de l’artiste lausannois François Vé se donne à voir comme un film aux récits qui s’emboîtent. Après la percée de Jérémie Kisling, la scène romande semble enfin retrouver de vraies couleurs.

Il y a peu de temps encore, le jeune trentenaire lausannois François Vé était un chanteur connu de quelques adeptes seulement. Certes, il avait déjà pu fouler – en compagnie d’artistes de renom tels Bénabar ou Sanseverino – la scène du «Club Tent» du Paléo Festival en 2002, mais la consécration semblait bien loin. Depuis la sortie de son nouvel album intitulé «La saison des trèfles», cet état de fait s’est vu considérablement modifié. Les coupures de presse se succèdent, les concerts également. Après la mise sur orbite de Jérémie Kisling chez nos voisins français, sommes-nous en train d’assister à un renouveau de la scène musicale romande? On est en droit de le penser, surtout que les caractéristiques de ces messieurs mettent en avant des talents qui tendent à se perdre. Auteurs inspirés, compositeurs fougueux, interprètes décomplexés, les membres de cette nouvelle famille ne manquent pas d’atouts pour emporter les faveurs d’un public friand d’artistes régionaux.
Mosaïque en mouvement
Quand Jérémie Kisling s’amuse avec les mots et livre la matière brute de ses rêveries, François Vé, lui, s’appuie sur un style plus enrobé en gardant toujours à l’esprit le centre de sa recherche artistique: les textes. «J’aime quand il y a du mouvement et mes textes me le permettent. Avant, je ne pensais pas être capable d’écrire. Je savais que j’avais un monde qui m’était propre, sans pour autant être conscient de pouvoir concocter l’intégralité d’un album. A vrai dire, mon rapport à l’écriture est très dur», souligne l’artiste lausannois. Métissé, le nouvel opus de François Vé sait jouer avec les ambiances. Il passe sans rougir de la vivacité d’une mélodie populaire à l’atmosphère d’un film des années 30, tout en faisant un détour par des sonorités classiques ou même latino.
Sensible et entraînant, «La saison des trèfles» n’est pas sans rappeler le dernier-né du lausannois Kisling. Promis à des carrières au-delà de nos frontières helvétiques, ces deux bricoleurs de récits forment-ils le début d’un processus amené à s’étendre? «Je me sens dans une famille de nouveaux chanteurs avec Jérémie Kisling. Tant mieux si nous pouvons amener de la fraîcheur. Je n’ai aucun complexe à avoir parce que j’habite à Lausanne», conclut François Vé. Et à la manière d’un Groupe 5 qui a su redonner ses lettres de noblesse au cinéma suisse, l’impatience de voir d’autres membres venir accompagner ce renouveau musical dans notre pays est grande. Reste pour nos deux compères lausannois à passer l’examen de la scène française. Un défi de taille qui, s’il est relevé avec brio, donnera l’occasion à leur talent d’éclater au grand jour …