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L’été des vieilles casseroles

Retour sur l'été des festivals romands, avec les prestations de trois monstres sacrés du showbiz: Stevie Wonder, Elton John et Debbie Harry. Deux siècles de pop music, et un talent intact.

«C’est dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes», l’adage ne vous convainc pas? Pourtant, si vous n’étiez pas à Ibiza, à Mykonos ou dans le sud, il est fort probable que vous ayez foulé du pied les quais de Montreux ou la sciure mouillée de la plaine de l’Asse cet été. Aux adeptes du jeunisme à tout prix, Stevie Wonder, Elton John et Debbie Harry étaient venus prouver aux Suisses qu’il n’y a pas d’âge de retraite pour les pop-stars.

Extravagances
A respectivement 64, 67 et 69 ans, les trois monstres sacrés ont déclenché l’hystérie sur leurs passages au grand rallye des festivals de l’été, à savoir le Montreux Jazz, Paléo et le Pully For Noise. Au total, 200 ans d’extravagances stylistiques d’Elton avec ses lunettes fantaisies et ses costumes pailletés, les tresses et les lunettes noires de Stevie, sans oublier les moues sexy et les petites robes courtes de la frontgirl à la tignasse décolorée de Blondie.

Vous savez quoi, vous qui préfériez vous trémousser sur des plages de sable fin? Eh bien tout le monde a aimé ça. Pour preuve, les mines réjouies des festivaliers à la sortie des concerts des trois dinosaures du showbiz. Et attention, les plus jeunes n’étaient pas les derniers à crier au génie face à tant de science pop ancestral. Un peu comme si, au-delà de la ringardise, à des années-lumière de leur heure de gloire, les stars du passé jouissaient d’une réhabilitation auprès du large public. Ecrasant au passage les phénomènes du moment, comme Pharrell Williams, pour n’en citer qu’un qui a déçu pas mal de monde cet été. En réponse à sa courte et navrante prestation au MJF, le magistral concert de plus de deux heures de Stevie Wonder au Stravinski a su consoler les festivaliers fanas de soul music.

Les vieilles rombières n’ont pas dit leur dernier mot

Quant à Elton John sur la grande scène du Paléo, même ses plus fervents détracteurs se sont inclinés devant ses impressionnants solos au piano. Et Blondie, l’air de rien, est venue rappeler à ceux qui l’auraient oublié que l’ancêtre des sexygirls des hit-parades, bien avant Madonna, Kylie, Britney ou Miley, c’est elle. Même si elles n’ont plus rien à prouver à personne, les vieilles rombières n’ont pas dit leur dernier mot. Et c’est tant mieux. La leçon à retenir pour les fans de la gérontopop? Contrairement à la jeunesse qui se fane avec le temps, le talent ne disparait pas. Comme dans le refrain de la chanson de France Gall en hommage à Ella Fitzgerald: «Tu vois ça ne s’achète pas, quand tu l’as, tu l’as…» Stevie, Elton et Debbie, ils l’ont. Longues vies à eux!