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Super-pouvoirs: Les X-Men accusés de propagande homosexuelle

Le très conservateur média Canada Free Press démontre avec une mauvaise foi sans précédent comment les fictifs héros de Marvel promeuvent le fameux «gay-agenda» dans la réalité politique.

La fiction a rejoint la réalité. Paniquez, tremblez! Le professeur Charles Xavier, mutant qui entre dans l’esprit des gens, nous manipule. Non d’accord, ce n’est pas vrai, mais les super conservateurs du Canada Free Press affirment sans fléchir que les films X-Men et les comics sont une propagande homosexuelle masquée. Démonstration.

Allégorie

Dans les bandes dessinées et les films, les héros mutants luttent dans un monde qui ne les acceptent pas. Bons ou méchants, ils sont stigmatisés, ils font peur. Dans les années 1960, les critiques et analystes traçaient un parallèle avec la situations de personnes LGBT et la discrimination qu’elles subissaient. Tout à fait sensé. Sauf que Canada Free Press utilise cette analyse pour démontrer qu’il s’agit bien là de propagande homosexuelle. Prends ça dans les dents Aristote.

Mieux encore. Bryan Singer, le réalisateur des films, est homosexuel rappelle le site. Et donc forcément il utilise ses blockbusters pour faire passer un message: «Le réalisateur, accusé d’être un pédéraste, a projeté ses sentiments personnels d’être aliéné et mis à l’écart en tant qu’homosexuel dans ses films pour distiller des messages sur l’homosexualité et l’homophobie.» La grande classe.

Gay-agenda

De facto, avec le succès des films, la propagande homosexuelle s’est installée en douce dans les pensées des citoyens. Les conservateurs expliquent que la bataille des mutants qui veulent être reconnus comme des êtres normaux est la même que celle des personnes LGBT pour être reconnus comme telles.

«La lutte des mutants pour être accepté dans la société est analogue à celle de la communauté homosexuelle qui veut faire de l’homosexualité l’équivalent moral de l’hétérosexualité», analyse finement l’article. La menace plane, la crainte règne parmi les journalistes de ce média de voir le «gay-agenda» prendre de l’ampleur dans la politique.

La rédactrice en chef de ce sympathique site, Judi McLeod, a été décrite comme «émotionnellement incontinente» par un écrivain pourtant conservateur. Et le média lui-même a été qualifié de «site d’infos dingo» par un chroniqueur du Toronto Star. Fallait-il le préciser?