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A la rentrée je quitte Facebook!

Indiscrétion, addiction, lassitude... le réseau social suscite des ras-le-bol; mais quitter Facebook est une résolution qui ne se tient pas facilement. Enquête, au moment où, ironie du sort, 360° a décidé à se mettre à la page.

Vive le Web 2.0! Non contente d’avoir révolutionné notre mode de vie, la toile s’est récemment trouvé une autre raison d’exister : égayer nos calendriers. A coté des traditionnelles journées mondiales du paludisme ou du lavage des mains (le 15 octobre pour les intéressés), internet a depuis peu fait surgir une multitude d’évènements permettant (avouons-le) de nous sortir un peu de notre triste quotidien. Alors que chaque premier vendredi de mai le No Pants Day commence à faire fureur à travers le monde libre ou que le No Sarkozy Day commence à s’installer chez nos voisins français, un nouveau venu a dernièrement su faire parler de lui: le Quit Facebook Day. Lancé par deux internautes canadiens mécontents de la protection de leur vie privée sur le célèbre réseau social, le QFD aurait été suivi par près de 37 000 personnes le 31 mai (sur 400 millions d’utilisateurs), entrainant donc la suppression de 0,009% des comptes existants. Une goutte d’eau dans la mer. Cependant, au-delà du relatif échec du mouvement, la journée nous aura tout de même permis (à grands renforts médiatiques) de nous questionner sur notre sort. Et de nous demander si nous pourrions un jour quitter Facebook. Par exemple à la rentrée.

Ils ne quitteront pas Facebook à la rentrée
Un chiffre qui peut paraître étonnant, c’est celui des 8300 personnes encore inscrites sur le groupe «31 May: Quit Facebook Day», et qui restent plantées là, aujourd’hui, comme des moules sur un rocher après le passage d’une grosse vague. C’est peut-être que cliquer sur « désactiver mon compte » est une décision difficile à prendre. Pour Simon, ce clic sonnerait l’anéantissement d’un réseau construit au fur et à mesure des années: «J’ai 578 amis. Ils partagent soit une passion en commun avec moi, soit des idées. Dans les faits, je n’en connais réellement qu’une cinquantaine, des vrais amis du monde réel. Avec les autres, l’échange se fait essentiellement autour des commentaires de profil. Sauf 2 ou 3 personnes que j’ai rencontré par la suite.»

Quand bien même la plupart de nos connaissances sur Facebook demeurent de purs inconnus, c’est très généralement le réseau, immense pour certains, qui rend le départ difficile. Surtout pour ceux qui savent l’utiliser! Car Facebook est aussi un formidable outil de communication et d’auto-marketing. Photographes, sculpteurs, galeristes, bars, festivals… la plupart utilisent aujourd’hui le réseau social pour promouvoir un évènement ou encore leur présence sur le web. «Avoir un compte Facebook, ou une page personnelle sur le site permet de booster nettement les visites d’un site web, en avertissant le public des mises à jour et des autres actualités. Ça remplace une bonne newsletter, tout en décuplant son effet» avoue Maud, créatrice d’un magazine photo on-line.

Ils quitteront Facebook à la rentrée
Parmi ceux qui aujourd’hui entament leur processus de réflexion sur leur avenir «facebookien», la plupart le font pour des raisons de protections de leur vie privée. C’est le problème soulevé par les organisateurs du QFD. «Si Facebook cherche aujourd’hui à simplifier les options de confidentialité, rien ne peut nous garantir que le site n’utilise (ou n’utilisera) pas nos données pour autre chose… Les publicités apparaissant sur nos pages personnelles sont déjà ciblées, on ne sait pas jusqu’où ça peut aller!» nous dit Christine, membre d’un groupe Quit Facebook.

Plus encore, on peut constater que ce sont ceux qui sont le plus introduits dans des «vrais» réseaux qui seraient le plus enclin à partir. Comme Lilian, un gay de 22 ans, sur Facebook depuis 3 ans, et qui juge le site de plus en plus impersonnel: «Facebook, c’est devenu du matraquage publicitaire. Les pages sur lesquelles les gens s’inscrivent utilisent le spam détourné pour se faire de la pub. Je n’ai plus besoin de ça. J’ai rencontré des vraies personnes et de chouettes lieux de sortie grâce au site, mais maintenant, je n’en ai plus besoin. Je suis au courant des soirées, des expos et du reste par d’autres moyens beaucoup moins impersonnels… et au pire, j’ai mon téléphone pour contacter les gens. Ma page existe encore, mais elle est en totale hibernation.»

Ils ont déjà essayé, avec plus ou moins de réussite
A coté de ceux qui hésitent encore, ou de ceux qui attendent le moment jugé propice pour supprimer leur compte, certains ont déjà franchi le cap. Avec plus ou moins de succès. Nicolas passait des heures et des heures sur Facebook: «entre les jeux en ligne où s’installait une véritable compétition entre amis et où je trainais sur les forums pour avoir encore plus de contacts pour élargir un gang ou une île, et les jeux de pronostics sportifs, j’étais devenu un no-life… J’ai supprimé mon compte sur un coup de tête à quelques semaines de mes examens. Pour le moment, je m’en porte mieux, même si je me suis planté à la première session.»
D’autres n’ont pas réussi à se séparer de cette drogue. Pour Anne, «au début, on se sent libre comme un oiseau, on fait plein de nouvelles activités… et puis un jour, tu te reconnecte, juste pour voir, vite fait… et tu te rends compte que personne n’a rien écrit sur ton mur laissé en hibernation. C’est comme si j’étais morte et que tout le monde s’en foutait. Ma moralité, c’est qu’il faut facebooker pour vivre, et non vivre pour facebooker!»

«Facebook peut rendre dépendant», devrait-on faire apparaître lors d’une première inscription sur le site. Une fois l’addiction ressentie par un utilisateur, c’est à lui seul qu’appartient le pouvoir de s’en défaire. Et comme pour toute drogue, le détachement est difficile ; les rechutes sont nombreuses. «Seule la motivation peut vous convaincre d’arrêter» dirait le médecin à celui qui voudrait arrêter de fumer. Pour Facebook, c’est pareil. Essayez, vous verrez, à l’extérieur, il y a aussi de chouettes trucs à faire.

2 thoughts on “A la rentrée je quitte Facebook!

  1. Il est vrai que FaceBook régit quasiment nos vies à ce jour. En effet, je prend un exemple personnel, pour nous rejoindre avec des amies, nous laissons généralement des messages sur les murs des autres. Les portables maintenant c’est « optionnel », on s’appelle pour savoir où sont les autres et point. FaceBook de mon avis c’est l’extension de MSN ou Skype. Et il est vrai aussi que, pour ma part, FaceBook est devenu une « drogue », au même titre que l’est une cigarette. Je ne peux passer une journée sans aller visiter mon profl ou celui des autres. C’est vrai que dans le réseau que l’on se construit, il y a des personnes que l’on ne connaît pas, mais on dirait presque que certaines personnes font une sorte de bataille « qui aura le plus d’amis? ». Ensuite il y a le problème de la confidentialité, notre vie privée n’est pas trop respectée, car oui, on voit des pubs qui nous ciblent particulièrement, mais quand on décide de s’inscrire à un site comme FaceBook, il faut accepter que notre vie soit étalée au grand jour. Juste faire attention que les parents ne tombent pas sur des photos ou des sujets compromettants…

    By Pierre, un toxico de FaceBook.

  2. On peut aussi utiliser Facebook comme source de News diverses.. sans rapport aucun avec de « l’amitié ».. j’ai zappé tous les gens que j’avais connecté en ami et ‘en porte au mieux 😉 Maintenant je peux regarder la page d’Alex Jones, ou de malotrus comme le Council on Foreign Relations ou l’OMS ! Ou alors jsute pour savoir quand Killing Joke joue où. Toujours plus intéressant que de savoir qui joue à Pigville.

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