Tabasser ou poignarder à mort un individu à la suite d’«avances homosexuelles» que ce dernier vous aurait faites: pour certains tribunaux, c’est un chose parfaitement naturelle. Ce phénomène porte même un nom: «panique homosexuelle». A en croire la défense de Richard Meerdink et Jason Pearce, c’est un tel «coup de folie» qui les a saisis un soir de juillet 2008, quand ils ont massacré à coups de pieds et de poings Wayne Robert Ruks, un invalide de 45 ans, dans la cour de l’église de Maryborough (Queensland australien). Le trio avait trop bu, et Meerdink et Pearce affirment que Ruks avait proposé à Pearce de lui faire une fellation, avant de lui saisir les parties génitales.
Malgré les protestations de la famille de la victime, qui soutiennent que Ruks n’était pas homosexuel, la justice a reconnu aux deux prévenus des circonstances atténuantes: le geste déplacé de Ruks aurait pu déclencher une crise de rage incontrôlable. Blanchis en 2011 des accusations de meurtre, ils ont été condamnés pour simple homicide à une peine relativement clémente de 9 et 10 ans de prison. Pearce devait d’ailleurs être libéré au début de ce mois.
Psychiatrie poussiéreuse
La communauté LGBT australienne se mobilise contre les dispositions légales «archaïques» qui justifient les meurtres et les violences homophobes sur la base de prétendus arguments psychologiques. De fait, la condition de «panique homosexuelle» remonte à de poussiéreuses études de la fin des années 1910. Le psychiatre américain Edward J. Kempf avait alors décrit sous cette appellation des agressions survenues dans des dortoirs ou des baraquements militaires. Le choc de la confrontation avec une personne exprimant un désir homosexuel engendrait, d’après le professeur, un «état psychotique temporaire» ou une «psychose réactive» caractérisée par le recours à une violence incontrôlable.
174’000 signatures
Devant le tollé suscité par le premier acquittement de Meerdink et Pearce, en 2011, les autorités politiques du Queensland s’étaient dites prêtes à réexaminer la loi, mais celles-ci se sont finalement contentées de restreindre l’usage de ce type de défense aux cas d’«avances physiques» et non plus «verbales». Le procureur général de l’Etat est d’ailleurs monté au créneau pour défendre le maintien de la loi – sans cacher son agacement face aux pressions exercées par les associations LGBT.
Vieille ficelle
Car la «panique homosexuelle» est une vieille ficelle largement utilisée dans les prétoires, un peu partout à travers le monde – avec, de temps en temps, des succès aussi surprenants que glaçants. Comme en Nouvelle-Zélande en 2007, où un touriste hongrois avait tué à coups de banjo (!) un retraité qui lui aurait fait des propositions sexuelles. Ferdinand Anspach avait fini par enfoncer la tête de l’instrument dans la gorge de sa victime, qui avait succombé à ses blessures après trois jours d’agonie. Malgré la violence inouïe de ce crime, le trentenaire avait bénéficié de circonstances atténuantes, écopant de 12 ans de prison pour homicide.
Quelle honte en effet, on pourrait considérer cette « panique » envers n’importe quelle minorité: Noire, femmes, etc. Apparemment, s’attaquer aux gays est comme toujours bien plus faciles
En reconnaissant comme circonstance atténuante cette nouvelle excuse de « panique sexuelle », certains juges tendent une sacrée perche de secours aux meurtriers homophobes :
Si ça continue ainsi, il se pourrait bien que dorénavant une bonne partie de nouveaux meurtriers utilisent cette excuse bidon (et inexcusable) pour essayer d’obtenir des remises de peine.
je suis contre le meurtre mais dans la societé ou ns vivons les gays s’acharnent sur les heteros en les draguant et en exhibant leurs sexe , je trouve cela lamentable de la part des homos.