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En Suisse, on peut laisser un mauvais payeur mourir du sida

En Suisse, on peut laisser un mauvais payeur mourir du sida
L'hôpital cantonal de Coire.

Le cas d'un homme récemment décédé après avoir été privé de trithérapies soulève la question des listes noires de mauvais payeurs de l'assurance maladie.

L’histoire rapportée ce dimanche par la «SonntagsZeitung» fait penser aux dérives des systèmes de santé à l’américaine. Et pourtant c’est bien en Suisse, en décembre dernier, qu’un homme d’une cinquantaine d’années est mort des suites du sida. Cet habitant des Grisons aurait dû bénéficier des trithérapies. Seulement voilà: l’homme a été privé de remboursement pour ce traitement (environ 1600 francs par mois) en raison d’arriérés de primes.

L’hôpital de Coire a confirmé le décès, précisant toutefois qu’il n’était pas possible de savoir si l’homme aurait été sauvé par le traitement. Reste que cet épisode aussi aberrant que tragique, fait réagir. En Suisse romande, le Groupe sida Genève (GSG) a publié un communiqué qualifiant de «parfaitement inadmissible qu’en 2018 en Suisse, une personne malade ou nécessitant un traitement pour une condition chronique grave puisse encore se voir refuser un traitement pourtant disponible et remboursé par l’assurance maladie. Il est encore plus scandaleux qu’on doive en arriver à ce qu’elle en meure.»

Soin «non urgent»?
L’affaire met en cause l’assureur du patient, ÖKK, qui aurait refusé par deux fois de rembourser les trithérapies, mais plus encore le système des «listes noires» qui l’y autorisait en vertu de la législation fédérale. Ces répertoires en vigueur dans huit cantons alémaniques et au Tessin permettent de refuser les soins dits «non urgents» aux assurés mauvais payeurs. Aux yeux de l’assureur, c’était le cas du malade, même lorsqu’il a commencé à présenter les symptômes d’un sida déclaré, un an après son dépistage, selon la «SonntagsZeitung». L’homme n’était pas un marginal, relève le journal, mais il était fortement endetté.

Le GSG a appelé le ministre de la Santé Alain Berset a «mettre fin à cette pratique indécente et honteuse» des listes noires, sur lesquelles quelque 33’000 personnes sont inscrites. L’Aide suisse contre le sida estime qu’en moyenne huit à dix cas de personnes infectées au VIH sont en situation de danger en raison de ce système.

2 thoughts on “En Suisse, on peut laisser un mauvais payeur mourir du sida

  1. La famille doit porter plainte pour non assistance à une personne en danger !
    Cette plainte doit viser le directeur de cette assurance !
    Car aujourd’hui c’est le sida et demain quelle maladie pourra permettre de laisser une personne pauvre qui n’arrive pas à payer ses dettes , mourir ! Demain les personnes âgées ?
    Ce directeur de caisse maladie mérite une condamnation pour meutre avec préméditation! Il savait que son action allait tuer cet personne!

    1. Et pas que l’assurance, le Canton également, c’est bien le Canton qui a instauré les listes noires et ce qui va avec.

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