Le partenariat atteint son rythme de croisière

Pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de la LPart, le 1er janvier 2007, les unions de couples gay et lesbiens ont progressé en Suisse. En attendant le mariage pour tous... vive les partenariés!

«Le pacs suisse ne séduit plus», nous serinait la presse, année après année depuis 2008. De fait, après l’entrée en vigueur du partenariat enregistré, acquis de haute lutte, le nombre d’unions avait chuté vertigineusement. En 2011, ils étaient «seulement» 672 – contre 2004 quatre ans plus tôt. Mais cette disposition semble avoir enfin atteint son rythme de croisière. L’an dernier, le nombre de «pacs» a progressé de 3%, pour s’établir à 695. Quelque 429 couples d’hommes et 266 couples de femmes se sont dits «oui», selon des projections publiées jeudi par l’Office fédéral de la statistique.

Le parallèle espagnol
Rappelons qu’en Espagne, 2006, première année pleine après l’institution du mariage pour tous, avait vu s’unir plus de 4500 couples de même sexe. Comme en Suisse, ce nombre avait fondu les années suivantes. Le chiffre est remonté nettement en 2011. Peut-être sous l’effet du retour au pouvoir de la droite – le Parti populaire conteste la constitutionnalité de la loi emblématique de l’ère Zapatero.

Rapportés aux mariages hétéros, les mariages gay et lesbiens ibériques représentent entre 1,8 et 2,3% de unions. En Suisse, le rapport est assez similaire: de 1,6 à 2,2%. La vraie particularité suisse est la «ruée» sur le partenariat enregistré de 2007. Cette année-là, les contrats conclus par les gays et lesbiennes helvétiques avaient représenté 4,7% de toutes les unions.