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No sex, please

No sex, please

Persévérer dans l’absence de désir, dans une société sous perfusion de Viagra, quel culot! Et pourtant, un nombre croissant d’individus déclarent ouvertement ne pas avoir envie de faire l’amour.

Frigides, célibataires, onanistes – rien de tout cela. Ils sont juste «asexuels» et, pour une part croissante d’entre eux, pas mécontents de leur état. Une affaire sociologique, physiologique, psychologique?… allez savoir. Eux-mêmes ne se prononcent guère sur la question. Pourquoi s’en préoccuperaient-ils, d’ailleurs? …des scientifiques le font pour eux, et observent que les rongeurs sont jusqu’à 12% à ne pas s’intéresser à l’amour physique. Ce qui leur fait assurément une belle jambe.
Grâce à Internet, l’asexualité a acquis pignon sur web. Sur des sites tels que celui de l’AVEN (réseau de visibilité et d’éducation sur l’asexualité, www.asexuality.org), on parle attirance platonique, d’affinités «homo- ou bi-asexuelles», d’esthétique, de sensualité même, mais tout nus l’un sur l’autre, merci beaucoup… Et en parler à cœur ouvert, effacer la honte, c’est le début d’une fierté – ça vous rappelle quelque chose? Et pan sur le nez du toubib qui a bien de la peine à considérer l’absence de désir autrement que comme un déficience.

L’un des tous premiers témoignages autour de l’asexualité vient de sortir chez l’éditeur romand Favre. Avec beaucoup de candeur, la jeune comédienne néerlandaise Geraldin Levi Joosten – qui préfère le terme «non-libidoïste» à une «asexualité» déjà galvaudée – y explique comment la perception d’une sexualité «obligatoire» a conditionné sa vie. Depuis la discrimination, l’agression, incompréhension… jusqu’à l’émergence d’une identité décomplexée et d’une différence qui se fait entendre.

«L’amour sans le faire: Comment vivre sans libido dans un monde où le sexe est partout» de Geraldin Levi Joosten-van Vilseteren; Ed. Favre, 268 pages.