Des caméras contre l'homosexualité en prison

Régulièrement classées parmi les pires établissements au monde, les prisons kényane pourraient se doter de vidéosurveillance pour lutter contre… l’homosexualité. C’est, en tout cas, le projet du responsable du système pénitentiaire national. «Nous ne savons pas ce qui se passe dans les dortoirs quand les détenus sont au lit», s’inquiète Isaiah Osugo dans une interview au journal local «Daily Nation». «Nous recevons des témoignages selon lesquels certains d’entre eux se livrent à l’homosexualité.» Des caméras pourraient, d’après lui, faire en sorte d’«attraper les coupables».

Dans un système carcéral gravement sous-financé, cette proposition apparaît totalement farfelue. Elle intervient alors que des ONG réclament la distribution de préservatifs dans les prisons au nom de la lutte contre le VIH/sida. Une demande sèchement rejetée par Osugo, qui rappelle que les prisons n’ont pas à «cautionner» les rapports sexuels entre détenus.

L’homosexualité est illégale, et passible de 14 ans de prison, au Kenya. Environ 6% de la population adulte est porteuse du VIH.

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