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Les «résistants au VIH», clés de nouvelles thérapies?

Pour trouver des parades à la maladie, deux équipes suisses se penchent sur les patients capables de neutraliser spontanément le virus du sida. Des pistes prometteuses.

Leur cas intrigue depuis l’apparition de la maladie, au début des années 1980: comment certaines personnes contaminées par le VIH, environ 1 sur 300, résistent-elles au virus au point de garder leur système immunitaire intact? Dans une étude de l’Université de Lausanne (Unil) et du CHUV, l’équipe du professeur de virologie au Laboratoire de microbiologie de l’Unil Amalio Telenti a mené l’enquête du côté du génome humain. Elle a analysé les gènes de 3500 patients, dont 800 participants à l’Etude suisse de cohorte VIH.

Chez les personnes «capables» de contrôler leur infection, les scientifiques ont remarqué des variations du chromosome 6, contrôlant la production d’antigènes, dues à de légères variations concernant trois acides aminés. Dans leur article publié dans la prestigieuse revue américaine «Science», ils estiment que cette découverte pourrait contribuer à «ouvrir des pistes pour trouver de nouveaux vaccins» et «lutter contre d’autres infections, ainsi que des maladies inflammatoires et allergiques.»

La filière balte
Une seconde piste impliquant les «résistants» est suivie du côté de Genève, note le quotidien «Le Temps». Ces travaux approfondissent des découvertes faites à la fin des années 90 sur le CCR5, une molécule située sur la membrane des globules blancs qui permet au virus de pénétrer dans la cellule. Or ce CCR5 serait déficient dans une partie de la population mondiale, pour des raisons encore inconnues. Cette mutation expliquerait pourquoi on trouve davantage de «résistants à long terme» au VIH dans des pays tels que la Suède, la Finlande, la Biélorussie ou les pays baltes. Sur cette base, des techniques d’autotransplantation de moelle osseuse sont actuellement expérimentées sur l’animal. Elles consistent à prélever de la moelle osseuse, de la modifier génétiquement pour empêcher l’expression du CCR5 en vue d’introduire cette mutation dans l’organisme des patients. Une méthode prometteuse et qui ne comporterait que très peu de risques de toxicité, mais qui doit encore faire ses preuves.