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L’Inde prête à réviser sa loi anti-homosexualité

La Cour suprême va réexaminer la constitutionnalité de la section 377 de son Code pénal, un texte vieux de 150 ans qui continue de réprimer les «relations contre-nature».

Le pays le plus peuplé du monde est-il enfin sur le point de dépénaliser définitivement l’homosexualité? L’espoir renaît après que la Cour suprême indienne a annoncé qu’elle allait réexaminer la section 377 du Code pénal, qui punit les «relations contre-nature entre homme, femme ou animal» d’une peine d’emprisonnement à vie. Cette obscure relique des lois coloniales britanniques continue de peser sur la vie des LGBT indiens. Même si son application serait peu fréquente, la section 377 serait utilisée dans des cas de chantage, ainsi que pour entraver la lutte contre le VIH, alertent les associations. Celles-ci soulignent la contradiction avec l’article 21 de la Constitution, qui protège les libertés personnelles.

L’homosexualité avait été dépénalisée à Delhi en 2009 à la suite d’une décision de la Haute Cour locale, mais cette décision avait été annulée par la Cour suprême nationale quatre ans plus tard, à la stupéfaction générale. Mais le fait que, dans un arrêt rendu en septembre dernier, l’instance nationale ait reconnu l’orientation sexuelle comme une affaire de liberté personnelle, ouvre une nouvelle porte à la dépénalisation.

Réprobation
La communauté gay et lesbienne a gagné en visibilité et en acceptation, cette dernière décennie, même si un récent sondage souligne que 61% des Indiens réprouvent les «actes homosexuels». Le BJP du Premier ministre Narendra Modi reste, en particulier, hostile à l’homosexualité, tout comme certains leaders religieux influents. Néanmoins, la question n’est pas tranchée dans l’hindouisme majoritaire. «Je pense que le respect de l’homosexualité fait partie de la culture indienne», estime le militat gay Harish Iyer, cité par «The Guardian», «et que l’homophobie est une importation occidentale.»